Un constat qui pousse le consultant en recrutement à changer de vie. En 2011, de retour sur ses terres bordelaises, l'entrepreneur crée Phở (rebaptisé Phood il y a peu). "Notre credo, c'est manger 'viêt' et bien. Notre positionnement est premium, qu'il s'agisse de la sélection des ingrédients frais ou du décor, moderne, confortable et signé par l'agence parisienne Følsom Studio", souligne-t-il.
Écoresponsable
Chez Phood, l'offre est volontairement limitée. Au menu figurent une dizaine de plats comme le phở, le bo bun (vermicelles de riz et émincé de boeuf saisis au wok), le banh mi (sandwich vietnamien au porc laqué), le poulet caramel, les nouilles sautées ou encore des desserts à la noix de coco.
Très engagée, l'enseigne affiche une démarche écoresponsable. Les produits sont locaux "dès que possible", le glutamate ou tout exhausteur de goût ont été bannis des cuisines et remplacés par un cocktail d'herbes fraîches, les boissons sont exclusivement artisanales ou maison, tandis qu'une politique anti-gaspillage a été mise en place. "On propose par exemple deux tailles de plats, et on a expérimenté un système de compostage avant l'heure", précise le maître des lieux.
Passer à la vitesse supérieure
Cette cantine chic de 35 places assises a trouvé son rythme, avec une centaine de tickets par jour, un ticket moyen de 12,5 € et une "clientèle à majorité féminine, de 20 à 65 ans, de catégorie socio-professionnelle supérieure". Au fil du temps, le fast-good a aussi affiné ses process de production et parvient désormais à "servir des recettes élaborées en moins de cinq minutes - une prouesse !".
Prochaine étape : déployer la marque. "Nous espérons signer après l'été pour un deuxième point de vente en propre, et lancer une première franchise fin 2017, annonce Benjamin Fetu. Après Bordeaux, nous nous attaquerons au reste de la France, avec cinq nouveaux points de vente en 2018."
Publié par Violaine BRISSART