Que recouvre le projet Umih 2022 qui a fait l’objet récemment d’une assemblée générale extraordinaire ?
Il porte sur des engagements politiques, statutaires et syndicaux. Ce projet a été adopté à l’unanimité. Les prochaines élections confédérales auront lieu en octobre 2022, celles des branches en avril 2023. L’Umih est aujourd’hui un outil puissant au service des professionnels et il fallait préparer cette succession. La représentativité et le regroupement des branches professionnelles – il y en aura moins de 100 à terme – sont des sujets essentiels et nous devons rester acteurs des changements qui s’opèrent. Nous estimons aussi que nous devons renforcer les liens avec nos syndicats associés. Leur donner, par exemple, la possibilité de se présenter à la présidence des branches ou des commissions. Et il est important aujourd’hui d’identifier les nouveaux talents qui arrivent au sein des branches et des départements. Nous allons notamment accueillir tous les nouveaux élus pendant deux jours à Paris et nous sommes en train d'élaborer un module de formation qui leur sera dédié.
Et que mettez-vous dans les engagements syndicaux ?
C’est maintenir le dynamiste du dialogue social (grille des salaires, classification des emplois…) et négocier de nouveaux thèmes (épargne salariale, qualité de vie au travail…). Pour éviter aux entreprises les problèmes de requalification d’un contrat, nous réfléchissons actuellement avec la Direction général du travail, l’Unedic, le ministère du travail et des conseillers de l’Elysées et de Matignon à la création d’une plateforme numérique qui s’adresserait aux employeurs et qui assurerait la responsabilité juridique du salarié. Notre rôle est de défendre les intérêts de notre branche sur tous les dossiers législatifs et réglementaires. Et on procède à partir des éléments que le terrain remonte. Nous allons de nouveau nous inviter dans les prochaines élections municipales avec la rédaction d’un manifeste sur le tourisme et l’importance de nos entreprises.
Où en est-on de la création d’une nouvelle Licence IV annoncée par le Gouvernement ?
Les éléments pratiques seront présentés par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et le conduites addictives (MIDELCA) lors de la l’assemblée générale de l’Umih Cafés, brasseries et établissements de nuit, mercredi 20 novembre après-midi, à Biarrtiz. La MIDELCA a constitué en 2018, à notre demande, un groupe de travail interministériel pour une refonte et une simplification du code de la Santé publique concernant les débits de boissons, avec la Santé et l’Intérieur et qu’elle pilote. Les premières mesures ont été validées en interministériel et seront inscrites dans un projet de loi qui comprendra la création d’une nouvelle L IV pour les communes rurales, la révision des zones protégées ou encore le transfert de la licence au sein du département.
Quel sera le fil conducteur du congrès à Biarritz ?
Nous avons choisi pour thème ‘Tourisme : accélérateur des territoires’. Nous n’allons pas faire un état des lieux, mais proposer des pistes, montrer des exemples réussis, ouvrir des portes avec des interlocuteurs très différents reconnus pour leurs capacités prospectives et concrètes. Nous avons sonné il y a deux ans la sonnette d’alarme sur la disparition des CHR dans les communes rurales qui sont pourtant l’expression de leur vitalité économique et nous sommes membre fondateur du Parlement rural français. Notre objectif, entre autres, sera de donner à nos professionnels des clés pour qu’ils puissent accroître la qualité de leur offre touristique, grâce, notamment, à un personnel bien formé, professionnel et accueillant.
Que représente l'Umih aujourd'hui ?
Avec nos syndicats associés, nous représentons 77% des entreprises adhérentees à une organisation professionnelle. Les chefs d’entreprises n’adhèrent plus à une organisation par solidarité. Ils veulent, et c’est normal, un retour sur investissement, les réductions SPRE et Sacem ou encore la mutuelle en font partie. A côté de ça, la qualité et la diversité des services que nous offrons pèse une part importante. Notre rôle est aussi d'éviter le pire dans tous les domaines, de la fiscalité à la formation. C'est une grande part de notre action mais certains professionnels ont encore du mal à mesurer notre investissement au quotidien... Porter les couleurs de l’Umih, c’est partager les valeurs de notre profession.
Publié par Sylvie SOUBES