Rambouillet va accueillir le 42ème congrès de la CPIH

Paris Les 26 et 27 mars, la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie tient congrès dans les Yvelines, département présidé par Jean-Luc Madec. Gérard Guy, président confédéral, lève le voile sur ces deux journées de travaux placées sous le signe de la qualité et de l'avenir.

Publié le 16 mars 2012 à 14:37
Dans quel esprit évolue la CPIH ?
Gérard Guy : La CPIH, c'est une grande famille. D'ailleurs, j'ai l'habitude de dire que nous ne recrutons pas des adhérents mais que la famille s'agrandie. Quant au congrès, c'est un laboratoire d'idées, un creuset d'où va jaillir de nouvelles idées, grâce à la fois à la présence d'invités et d'experts, venus nous faire partager leur savoir, mais aussi par le témoignage des congressistes nous livrent leur réflexion. Il y a là toute une matière grise qui ne demande qu'à s'exprimer et notre rôle, à nous, responsables de la Confédération, est de susciter le débat. Nous sommes des indépendants qui revendiquons notre différence sur tout le territoire.

Vous avez retenu comme thème 2012  : la qualité, garante de l'avenir. Pourquoi ce choix ?
G. G. : Nous constatons depuis longtemps déjà, dans nos établissements, les revendications des clients en matière de qualité. Ils souhaitent savoir ce qui leur est servi et c'est naturel. Je ne vais pas revenir sur une récente polémique à propos des animaux abattus dans les abattoirs selon un certain rituel, mais cet épisode a montré à quel point le consommateur actuel exige d'être informé. Il veut pouvoir commander en connaissance de cause. Je crois aussi que la qualité, c'est la distinction, nécessairement et clairement affichée entre produits frais et congelés par exemple. La qualité concerne également l'accueil et le service en salle, elle peut signifier pour certains d'entre nous l'adhésion à des groupements comme les 'Cuisineries Gourmandes' qui exigent de leurs membres l'acceptation de règles éthiques ou encore l'obtention du titre de Maître Restaurateur. Ce sont des garanties attendues de la part des consommateurs et auxquelles nos professions s'efforcent de répondre.

Comment va s'articuler ce congrès ?
G. G. : Le lundi, nous avons choisi de laisser davantage de temps aux réunions de branche, soit 4 heures de travaux qui leur permettront de pouvoir débattre plus en profondeur ou plus largement. C'était une demande. Le lendemain, la matinée est organisée autour de deux tables rondes en plénière : 'la qualité, c'est l'avenir' et 'l'avenir, c'est la qualité'. Nous allons parler web-tendance, archi-tendance (architecture),  tendance attitude, l'In-tendance et night-tendance… Prendre en mains ces sujets, c'est épouser notre temps, savoir adopter et exploiter les nouvelles technologies, se tourner vers de nouveaux concepts. Comme je viens de vous le dire, le monde bouge autour de nous et nous ne pouvons pas rester statiques avec des comportements et un univers professionnel qui seraient inadaptés. Les spécialistes auquel nous avons fait appel nous feront partager leur vision de ce que doivent être nos professions à l'heure du 21ème siècle.

Que mettez-vous dans la mission syndicale aujourd'hui ?
G. G. : Vous savez, l'hôtel, le café, le restaurant 'de papa' a vécu et une nouvelle génération de professionnels est désormais à la réception, derrière les comptoirs et les fourneaux pour faire face à des besoins différents. Et ceux qui n'ont pas compris la profonde mutation dans laquelle notre société est engagée, risquent de se réveiller, un jour, avec une terrible 'gueule de bois'. Ce 42ème congrès est résolument placé sous le signe de la futurologie et de la prospective et notre mission, à la CPIH, consiste à anticiper les choses afin de permettre à nos adhérents de pouvoir faire face à la mutation de notre société. Au-delà de la défense de la profession, qui est la base même de notre organisation, nous devons êtres des passeurs de propositions, des incitateurs à faire.

Vous prévoyez des changements de statuts ?
G. G. : En effet, nous revenons au dispositif qui était en vigueur avant 2000 avec un mandat présidentiel de 4 ans. Un mandat de trois ans est peu court lorsqu'on veut réellement prendre en main l'ampleur de la tâche. Tout le monde s'accorde aujourd'hui à le dire. Quant aux présidents de branche, ils feront désormais d'abord un mandat de 2 ans, et ensuite de 4 ans. En sachant que les élections président confédéral et branches auront lieu de manière alternée tous les 2 ans. Nous devons avoir une continuité dans la politique conduite et il ne serait pas raisonnable de faire en sorte que tous les dirigeants puissent être changés en même temps.

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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