"Il y a une bonne ambiance ici !" Tout sourire derrière le comptoir, Charline Roussel, jeune patronne des Baronnes, avoue avoir toujours voulu tenir un bar. Opticienne de formation, elle dirige, du haut de ses 25 ans, le café-restaurant snack du village de Vacquières (34) depuis février 2012. La récompense de sa persévérance, comme en témoigne l'agenda consignant ses démarches quotidiennes pendant les six mois de préparation. L'été dernier, Charline apprend la mise en vente du café-restaurant de Vacquières, à 5 kilomètres à travers les vignes de Claret, où elle vit. Connaissant la profession, notamment par sa famille, elle se lance dans les démarches pour reprendre l'entreprise. Au chômage après un licenciement économique, elle bénéficie de suivis personnalisés et investit 130 000 € dans son projet.
Elle va chercher des informations auprès des chambres consulaires. Après le refus de son prêt à la dernière minute, elle persévère et réussit à finaliser son achat en février 2012. Lorsqu'elle savoure ses premiers instants dans ses murs, l'électricité saute et Charline passe la soirée à la bougie !
Une cuisine traditionnelle
Prévoyante, Charline Roussel assure à la fois une activité café-restaurant et une de cuisine à emporter. Marie, sa mère, a repoussé l'heure de la retraite pour s'occuper de la cuisine. Les deux femmes se sont donné pour ambition de proposer de savoureuses recettes traditionnelles. Les produits sont sélectionnés localement : viande de la Cheville cigaloise de Saint-Hippolyte-du-Fort, légumes frais livrés tout les matins par un producteur du village et, bien évidemment, vins du pic saint loup. Le steak tartare de cheval, qui a fait la réputation de cette adresse, est toujours à réserver le jeudi. La suggestion du menu de midi à 12 € varie tous les jours. La salle intérieure a une capacité de 30 couverts, le seuil de rentabilité est calculé à 15, il est atteint, parfois dépassé. Avec les beaux jours, les 30 places de terrasse, sous les muriers, se remplissent de cyclistes et de randonneurs. "Au bout de quatre mois, ça se passe très bien et les gens se sentent à l'aise" : pas de doute, la baronne sait mener son bar.
Publié par Anne Sophie Thérond