Retour d'expérience : "Après la première vague de Covid-19, mon restaurant a brûlé dans un incendie"

Beynost (01) Côté Gare, le restaurant de Sébastien Martel, situé près de Lyon, a été partiellement détruit dans un incendie. Un nouveau coup dur pour ce maître restaurateur qui avait dû fermer son établissement pendant le confinement. Il donne aujourd'hui de précieux conseils aux restaurateurs sur leur contrat d'assurance.

Publié le 03 novembre 2020 à 10:50

L’année a été particulièrement compliquée pour Sébastien Martel. Après avoir dû fermer son restaurant pendant le confinement, il avait rouvert en juin Côté gare, situé à côté de la gare de Beynost (Ain). Même si le chef avait dû enlever 20 couverts dans sa salle pour respecter les mesures de distanciation sociale, il avait vu les affaires redémarrer doucement. Le mois de septembre avait même été bon, annonciateur d’une belle reprise. Jusqu’à ce 1er octobre. Cinq ans, presque jour pour jour, après avoir ouvert son restaurant où il proposait une cuisine bistronomique, Sébastien Martel ne s’attendait pas vivre une telle situation : à 3 heures du matin, il est réveillé par les pompiers qui lui annoncent que son restaurant est en train de brûler ! “C’est un conducteur de train qui les a alertés après avoir vu de la fumée s’échapper du toit. Sans son intervention, l’établissement aurait complétement brûlé”, reconnaît Sébastien Martel.

 

La cuisine détruite à 100 %

Les pompiers ont en effet réussi à circonscrire le feu à temps. Mais les dégâts sont considérables. “Le feu est parti de la cuisine, qui a été détruite à 100 %. Il ne reste plus rien. Le toit de cette partie du restaurant a également brûlé. Quant à la salle, elle a été épargnée mais la suie a tout recouvert sur son passage. Le plafond, les meubles, les luminaires… tout est à changer. L’odeur tenace de la fumée a imprégné les chaises. De plus, les placards ont pris l’eau, la machine à café et les couverts sont en train de rouiller... Seul mon vin et mon stock d’aliments, qui étaient à la cave, sont intacts”, soupire le gérant. Mais le plus dur reste à venir. Depuis l’incendie, les expertises se succèdent pour déterminer son origine et l’ampleur des travaux à réaliser. D’autre part, la mairie de Beynost a, elle aussi, fait appel à un expert pour savoir si le bâtiment ne constituait pas une menace pour les riverains (le restaurant est situé sur une rue passante). Et le propriétaire des murs du restaurant a aussi mandaté son assurance. De quoi compliquer la situation.

 

Étudier son contrat d’assurance à la loupe

“Je vis dans l’incertitude la plus totale. Je ne sais pas combien de temps vont durer les travaux, si je pourrai rouvrir d’ici un an… Mes clients comptent sur moi. Pour l’heure, mes quatre salariés sont au chômage, et moi je vis sur ma trésorerie. Mais je ne pourrai pas tenir longtemps. En fait, je ne pourrai toucher l’assurance sur ma perte d’exploitation qu’au redémarrage de mon activité”, déplore le gérant. Face à la situation, Sébastien Martel est conscient aujourd’hui de l’importance des contrats d’assurance. Et met en garde les gérants de restaurant. “Je leur conseillerais d’étudier leur contrat à la loupe, et surtout d’actualiser chaque année leur chiffre d’affaire hors taxe, car le calcul du dédommagement des assurances se fait sur cette base-là. Seulement, on n’y pense pas. Moi, cela faisait trois ans que je n’avais pas réactualisé le montant de mon chiffre d’affaires, alors qu’il avait augmenté. Attention aussi à bien évaluer le montant du matériel assuré. On le sous-estime souvent. Il ne faut pas hésiter à augmenter le coût de l’assurance, quitte à payer 200 € en plus. Personnellement, je ne serai pas bien remboursé, car j’avais acheté beaucoup de matériels d’occasion. Enfin, il faut bien nettoyer sa hotte de cuisine chaque année, vérifier l’état des extincteurs… Un incendie, ça n’arrive pas qu’aux autres !”, avertit Sébastien Martel.

 

incendie assurance #SébastienMartel# #CôtéGare#


Publié par Stéphanie Pioud



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