Brunch électro, atelier de tatouage, salon de beauté... Oscar Comtet
ne pensait pas, en créant L'Hôtel Particulier Montmartre (Paris, XVIIIe), que
son établissement abriterait un jour de telles activités. Ouverte sur la butte
Montmartre depuis 2007, l'enseigne se distingue par ses suites décorées par
cinq artistes différents et son jardin intimiste. Très vite, elle est repérée
par de grandes maisons de couture qui souhaitent y organiser des événements
privés. "L'hôtel est particulièrement prisé lors des fashion weeks, nous
organisons régulièrement des after shows. Pour la maison Chanel par exemple,
nous avons inventé le concept de pique-nique chic, qui est devenu une
proposition forte de l'établissement", explique Pia Le Cannu,
en charge de la communication. De fil en aiguille, l'adresse gagne d'autres
secteurs d'activité, devenant la scène de tournages de films, de journées d'étude
ou de grandes soirées corporate.
En parallèle, L'Hôtel Particulier Montmartre organise ses propres
événements. En novembre 2014, le Bar Très Ephémère - un bar à cocktails
installé dans la suite deluxe, tout en haut de l'hôtel -, fait une première
apparition. "En janvier 2015, nous avons réitéré l'événement, les clients nous le
demandaient !", glisse la jeune femme. En mars 2015, un bar à
cocktails et tapas, Le Très Particulier, s'installe en rez-de-jardin. Depuis,
tous les vendredis, des DJ de la scène parisienne ou internationale sont
conviés aux platines.
Créer le buzz
Les attentats de novembre 2015 ont eu un fort impact sur l'hôtel. "L'activité
d'hébergement a connu une baisse de l'ordre de 80 %. Pour compenser cette
chute du chiffre d'affaires, on a voulu proposer quelque chose d'inédit à Paris",
explique Oscar Comtet. Du 4 au 26 mars s'est ainsi déroulé le Mois Particulier.
Les suites, le restaurant et le bar à cocktails ont été entièrement mobilisés
pour accueillir des cours de yoga, un salon de beauté, un barbier, un tatoueur,
des projections de films, des soirées... "Cela a été un vrai succès, se
félicite le directeur de l'établissement. 300 personnes étaient présentes
chaque soir, c´était plein." L'hôtel
réalise aujourd'hui 20 % de son chiffre d'affaires grâce à la
privatisation et aux commissions prélevées sur les différentes activités
événementielles. En revanche, "il faut savoir que ce genre d'animations
peut abimer les lieux. Il faut prévoir ensuite des travaux de remise en état",
précise-t-il. Malgré ce bémol, l'événementiel s'avère un bel outil de
communication. "On a parlé de nous dans les médias et sur les réseaux sociaux. Cela a
amélioré la fréquentation du bar et du restaurant", souligne l'hôtelier.
Prochaine étape ? Créer une véritable agence d'événementiel.
Publié par Violaine BRISSART