- Le bilan de l’année 2022
Jean-Jacques Morin : “Nous sommes extrêmement confiants pour l’année 2023, nous annonçons un RevPAR de + 5 à + 9 %, ce que l’on ne fait pas d’habitude, mais nous pensons qu’il est important que les investisseurs et les marchés soient conscients [de ces perspectives positives].”
- Les prévisions pour 2023
Sébastien Bazin : “En 2022, les prix sont d’environ 12 % supérieurs à 2019 et le taux d’occupation est environ 6 % inférieur. Pour 2023, nous pensons que nous aurons toujours le bénéfice d’un prix fort, mais pas forcément en augmentation ; par contre, nous reviendrons à un taux d’occupation probablement supérieur à 2019. Il nous a encore manqué 150 millions de clients chinois en 2022, alors que la clientèle américaine était de retour, à hauteur de 75 à 80 %. La clientèle chinoise voyage pour 80 % d’entre elle en Asie, où Accor est très présent. C’est pour cette raison que nous sommes extrêmement positifs pour les douze mois à venir.”
- La nouvelle organisation d’Accor en deux divisions distinctes, Luxe et Lifestyle et Premium, milieu de gamme et économique
J.- J. M. : “Notre transformation correspond à ce que l’on a observé d’un point de vue stratégique : nous considérons que la chambre d’hôtel n’est pas uniquement un lit ou une douche, mais quelque chose de beaucoup plus expérientiel, où le client cherche un contact, un environnement, un service qui n’existe pas de façon standard. Et cette demande s’est confirmée encore plus depuis le Covid”
S. B.: “Cette organisation nous permettra d’être plus efficace en matière d’expertise et d’allocation du temps, et plus rationnel entre les différents investissements faits pour développer un hôtel. On ne peut pas passer autant d’heures pour ouvrir un ibis à Clermont-Ferrand, un MGallery à Athènes ou avec un investisseur qatari pour le Royal Monceau à Paris, car les capitaux engagés ne sont pas les mêmes.”
- Développement du segment lifestyle
S. B.: “Nous sommes le leader mondial sur le segment lifestyle, avec 16 marques sur une gamme très large. C’est aujourd’hui le secteur le plus porteur de l’hôtellerie dans le monde, qui représente un tiers des signatures du groupe Accor, mais moins de 5 % du réseau actuel. Cela s’explique parce que 50 % des revenus de ces hôtels viennent de la clientèle locale – contre 10 à 20 % au maximum dans les hôtels classiques. Ils sont alors bien moins dépendants de la clientèle des voyageurs, donc présentent moins de risques pour les propriétaires. De plus, depuis les bouleversements liés au télétravail, les hôtels lifestyle sont devenus les lieux préférés des salariés qui veulent télétravailler, puis prendre un verre dans un bar ou aller au restaurant. Toutefois, c’est un segment qui est très exigeant en termes d’équipes, de design, de concept, de promesse de marque. Ennismore est pour nous un formidable moteur de croissance.”
- Développement des résidences avec service hôteliers
S. B.: “Cette offre n‘est pas nouvelle mais nous avons décidé de lui donner une force, en termes d’unicité et de marque, en créant OneLiving. Cette activité, qui permet d’adosser notre marque à un immeuble et de proposer aux futurs propriétaires un service hôtelier - réalise aujourd’hui 2 milliards de dollars de volume de vente dans le monde. Nous avons aujourd’hui 15 marques sur ce segment et cela marche très bien, notamment en Asie, au Moyen Orient et aux Etats-Unis.”
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Publié par Roselyne DOUILLET