La compétition se déroule sur le stand Café show du sirha. "C'est toujours plus difficile devant les juges que lorsqu'on s'entraine au café", lâche Kevin Ayers. Les candidats doivent rester concentrés, expliquer les produits, faire abstraction du public, savoir également présenter leur travail en anglais. Ils oeuvrent en véritables maestros du café, suivent un rituel précis, tandis que les bénévoles de la Speciality Coffee Association of Europe (SCAE), organisatrice de l'événement, gèrent et la mise en oeuvre et le show. Le président du SCAE, Patrick Mosson, est d'ailleurs un chef d'orchestre exceptionnel qui commente habilement le travail de tous et évoque les secrets de l'univers du café.
"Une expérience unique"
Certains candidats portent des gants jusqu'au début l'épreuve. La propreté de la machine fait partie des nombreux critères jugés. Puis le chronomètre peut démarrer. Vient d'abord une présentation des boissons que chacun va préparer, puis la réalisation d'un expresso, d'un cappucino, et une boisson signature, à base de café et sans alcool.
L'un des candidats, par exemple, associe café et thé, un autre présente un café agrémenté de basilic et de framboise. Chaque détail compte, l'équilibre du goût, la persistance de la crème, la présentation globale… La réussite est un savant assemblage
Les résultats sont annoncés dans une ambiance très enthousiaste. Le vainqueur, qui pourra représenter la France à Melbourne (Australie) pour l'épreuve internationale, est Luca Casadei, formateur chez Segafredo Zanetti. "C'est beaucoup de mois de travail pour une épreuve de quinze minutes, c'est une expérience unique. C'est la troisième fois que je participe, je n'y croyais pas", affirme ému, son trophée à la main, le nouveau champion de France de barista.
Publié par Sophie SENTY