« C’est une excellente nouvelle », s’est réjoui, Didier Chenet, président du GHR, le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France « Sans les frais d’impression des milliards de titres papier, sans les frais de logistique et notamment de sécurité, ni les frais de traitement liés au remboursement, il va de soi que les charges des émetteurs vont baisser. Les commissions devront suivre. La Ministre répond à notre demande et à celle de milliers de restaurateurs et commerçants dont certains ont même d’ores et déjà décidé de refuser les titres restaurant papier tellement les commissions sont importantes. »
Avec cette 1ère mesure, la ministre prend manifestement les affaires en main puisqu’elle a également déclaré : « S’il est avéré que ces commissions sont trop élevées, elles seront plafonnées pour que les restaurateurs ne soient pas pénalisés ». Afin de s’en assurer, la Ministre a confié à l’Autorité de la Concurrence (ADLC) le soin de mener une étude.
« Nous attendons avec impatience les résultats de cette étude à laquelle nous avons contribué en étant auditionné à deux reprises l’été dernier », poursuit Didier Chenet.
« L’ADLC a déjà condamné les émetteurs de titres restaurant à trois reprises. Malgré cela, rien n’a changé » enchaine Romain Vidal, représentant du collège des restaurateurs et commerçants à la Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR) et grand spécialiste du sujet au GHR où il en a la charge. « Les commissions sont toujours de plus en plus élevées à tel point que nous devons négocier en direct avec les émetteurs des commissions réduites pour les membres du GHR ».
« Il était temps de commencer à mettre de l’ordre. La prochaine étape devrait être l’encadrement du montant des commissions comme pour les cartes bancaires. Nous espérons que la Ministre aura le courage d’une telle mesure que notre organisation demande depuis des années fort du constat que les condamnations de l’ADLC ne suffisent pas », conclut Romain Vidal.
L’Umih souhaite la fin du papier dès le 1er janvier 2025
L’Umih, première organisation patronale du secteur des CHRD accueille très favorablement les propos de la ministre et se prononce pour une suppression totale du titre-restaurant papier dès le 1er janvier 2025.
L’organisation professionnelle constate qu’un nombre croissant de restaurateurs refusent désormais le format papier. La raison : trop cher, trop fastidieux et trop complexe. Elle rajoute que « Ce dispositif est devenu un ralentisseur de revenus, dans une période où les restaurateurs sont confrontés à une augmentation de leurs charges en raison de la hausse des matières premières et de l’énergie ainsi qu’un renchérissement du coût social associé aux difficultés de recrutement du secteur. »
Pour l’Umih, non seulement, le passage au tout numérique permettrait de réduire drastiquement les émissions de CO2 liées au papier mais il simplifie également les charges administratives pour les restaurateurs, et accélère le règlement des titres avec des tarifs plus compétitifs.
Enfin, l’Umih souhaite réaffirmer son attachement à l’objet social du titre restaurant qui doit rester une aide au déjeuner des salariés en leur permettant d’avoir une alternative à la restauration collective d’entreprise.
Pour Franck Chaumes, président Umih Restauration « Les entreprises n’y comprennent plus rien avec les deux systèmes ! Il faut qu'on aille vers la totale dématérialisation. C’est plus simple pour le client, le restaurateur, pour tout le monde. Cela sécurise financièrement le dispositif et réduit l’impact environnemental des titres restaurant. Enfin, il faut revenir aux fondamentaux du titre restaurant qui est là pour stimuler la fréquentation de nos restaurants ».
Titre-restaurant