Trois questions à Philippe Feuvrier, président de l'Umih Doubs

Doubs Le président de l'Umih du Doubs présente les nouvelles actions mises en place pour faire face aux difficultés de recrutement et rappelle l'importance de la formation.

Publié le 14 décembre 2021 à 16:05

L’Hôtellerie Restauration : Face à la crise qui s’enlise, quelles actions avez-vous mises en place ?

Philippe Feuvrier : Dans notre département, nous sommes confrontés, comme l’ensemble de la profession en France, à des problèmes de recrutement. Nous avons ainsi décidé de lancer, avec les agences Pôle emploi du Doubs, une opération. Nous allons proposer aux demandeurs d’emplois, formés ou non à nos métiers, des stages dans les établissements de nos adhérents, d’une durée de deux jours à une semaine, voire un mois. On espère que cela suscitera des candidatures. Par ailleurs, nous allons demander à nos adhérents d’aller parler de leur métier, de façon concrète, aux collégiens de troisième et aux lycéens de seconde, qui sont des classes charnières en termes d’orientation. Le problème aujourd’hui est que nos métiers sont encore des voies de garage pour de nombreux élèves. Cela ne doit plus être une orientation par défaut.

La formation, c’est un axe important ?

C’est capital. Nos métiers demandent des savoir-faire, mais cela ne fait pas tout non plus. Il faut expliquer aux jeunes que ce sont des métiers extraordinaires, seulement il faut aussi être volontaire, travailleur, organisé et avoir toujours l’envie de progresser. De même, être un bon cuisinier ne suffit pas quand on a une entreprise, il faut aussi être un bon gestionnaire. Il faudrait d’ailleurs valoriser davantage les CFA par une meilleure communication. Les professionnels de l’hôtellerie-restauration devraient aussi s’y rendre plus souvent pour suivre les jeunes.

Comment vous voyez l’avenir du secteur ?

Les dernières annonces du gouvernement ont eu de graves conséquences sur nos activités, avec de nombreuses annulations sur les services traiteurs et les réservations de repas de fin d’année. Cela a des incidences sur les chiffres d’affaires des établissements. De même, après avoir été sous perfusion pendant des mois, les professionnels vont devoir rembourser leur PGE, et cela ne sera pas facile. Malgré tout, il faut rester serein face à l’avenir.

 

UMIH #Doubs# #PhilippeFeuvrier#


Publié par Stéphanie Pioud



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