Des techniques originales
Pour parvenir à une telle performance énergétique, le bâtiment et ses fondations doivent être sur-isolés et étanches à l'air. "L'épaisseur de l'isolant peut atteindre 40 cm en toiture, contre 25 cm normalement, et on utilise des fenêtres en triple vitrage. Il faut aussi piéger le moindre courant d'air, en prêtant la plus grande attention aux encadrements de fenêtres", précise le professionnel.
Toutes les sources de chaleur, normalement perdues, sont récupérées grâce à des techniques éprouvées. Le bâtiment est ainsi équipé d'une ventilation à double flux haut de gamme. Son but est "d'expulser l'air vicié de l'intérieur tout en récupérant sa chaleur, ce qui permet de réchauffer l'air pur mais froid venant de l'extérieur". Autre exemple : un système de récupération des calories des eaux grises. "Les douches constituent un poste de consommation important. En plaçant un serpentin de cuivre autour du circuit d'évacuation des eaux grises, comme un liseron, on peut capter entre 3 et 10 °C supplémentaires exploitables par les ballons d'eau chaude", explique-t-il.
Par ailleurs, des brise-soleils extérieurs évitent toute surchauffe, et des chauffages d'appoint seront utilisés en cas de températures négatives extrêmes.
Un surcoût de 12%
L'hôtelier Richard Marette, qui compte déjà une dizaine d'établissements à son actif, est convaincu qu'une "démarche environnementale va dans le sens des attentes des nouvelles générations de consommateurs". C'est pourquoi il n'a pas hésité à surinvestir 350 000 € pour cette enseigne de 84 chambres, soit un surcoût de 12 % en comparaison avec une construction classique. "Le retour sur investissement se fera dans quatorze ans environ, grâce aux économies d'énergie", prévoit-il.
Publié par Violaine BRISSART