En mars 2011, une commission de modernisation de l'offre touristique est venue étoffer le panorama dressé habituellement par l'observatoire du tourisme. Objectif : mener une vaste étude pour faire un état des lieux et identifier les besoins des professionnels. Au final, la situation de l'hôtellerie vendéenne est peu brillante. Sa capacité d'accueil la place au 45e rang français et 8e sur 8 pour la façade atlantique. Les hôtels vendéens sont de petits établissements : 22 chambres en moyenne, et 26 pour les seuls établissements classés (contre 36 au niveau national).
Un hôtel sur cinq souhaite progresser dans son classement et ils sont nombreux (42 %) à prévoir des travaux ou des investissements. Pour la sécurité incendie, la situation était contrastée six mois avant la date limite : 75 % des entreprises avaient déjà réalisé des travaux, mais 17 % n'avaient pas encore établi leur diagnostic
Au-delà des normes, on peut s'interroger sur la possibilité pour nombre d'hôtels vendéens de satisfaire aux tendances du marché. À l'heure actuelle, un certain nombre d'équipements pourtant courants au niveau national sont encore peu répandus dans le département : 4 chambres sur 10 proposent un lit en 160 cm, et moins de 6 sur 10 disposent d'une isolation phonique. La taille des chambres pose problème : si près de la moitié font plus de 16 m2 et sont donc adaptées à la fois aux normes et aux tendances du marché, 14 % ne peuvent être exploitées qu'en single, loin du coeur de cible. Sur le plan financier aussi, l'adaptation va s'avérer délicate - au moins pour 50 établissements de moins de 10 chambres non classés ou une étoile - qui ne pourront pas prétendre aux aides régionales.
Mais Florence Gautron-Brillant, responsable du département compétitivité économique, considère cette étude comme un point de départ. "On va en déduire des pistes pour les professionnels, mais surtout, l'étude va permettre la mobilisation des pouvoir publics afin de débloquer des fonds pour sauver l'hôtellerie."
Publié par Élodie BOUSSEAU