Après cinq heures de négociations en commission mixte paritaire, les organisations d’employeurs du secteur (GNC, GNI, SNRTC et Umih) ont proposé une grille de salaires commune aux représentants du collège salarié. Cette grille assure une rémunération minimum 5 % supérieure au taux actuel du smic, l’échelon 1 du niveau I étant fixé à 11,01 €, soit 5,05 % de plus que les 10,48 € du taux légal en vigueur depuis le 1er octobre 2021. Dès janvier prochain, cela ne représenterait plus qu’une revalorisation de 4,16 %, le taux du smic devant passer à 10,57 € à partir du 1er janvier 2022 (en attente d’une confirmation par décret).
Cette grille se traduit aussi par une augmentation moyenne de 16,33 % par rapport à celle actuellement en vigueur. Malgré cet effort qualifié d’historique par les organisations professionnelles, et de “nouvelle encourageante” par la ministre du Travail, Elisabeth Borne, les syndicats de salariés sont mitigés. Deux d’entre eux se disent prêts à signer, à condition que des négociations sur l’amélioration des conditions de travail dans le secteur soient actées. Une première réunion est prévue pour le 22 février, alors que la grille de salaire est mise à la signature jusqu’au 17 janvier 2022.
Face à la crise que traverse actuellement le secteur, les syndicats de salariés se sentent en position de force. Mais attention à ne pas être trop gourmands. Cette grille de salaires a tout intérêt à être ratifiée. Cela permettrait à une grande majorité des salariés, classés aux premiers niveaux, de bénéficier d’une augmentation de salaire conséquente. Car faute d’accord, on continuerait avec des taux horaires au niveau du smic jusqu’à l’échelon 2 du niveau II.
Publié par Pascale CARBILLET