Pierre Pavy dans un château à la campagne ? Le patron du restaurant du musée de Grenoble, Le 5 et du Caffé Forté, a de nouveaux projets sur le feu. Voilà dix ans déjà, il s'était rapproché de la mairie de Bernin, propriétaire du château de la Veyrie depuis 1995, une ancienne maison forte datant de 1090. La commune l'a dotée d'une dépendance gourmande au début des années 2000. D'abord confié aux frères Sola en 2004, le restaurant, un temps fermé, est désormais géré par une équipe de Pierre Pavy. Son projet de brasserie champêtre ouverte toute l'année (midi et soir, du mardi au dimanche) a séduit la commune. Douze emplois sont créés sur Bernin et un partenariat a été engagé avec l'école horticole pour l'entretien des 12 000 m2 de verdure perchés sur cette butte qui domine la vallée du Grésivaudan. L'entrée du restaurant se fait désormais côté château et l'aménagement intérieur a été entièrement revu.
Terrasse panoramique
La décoration se veut très Arty. Le regard papillonne des lustres gris schyns et doré perlé, puis il se pose sur la large baie vitrée, qui offre une vue imprenable les sommets de la chaîne de Belledonne. Aux beaux jours, une terrasse, large et verdoyante, est aménagée. À peine ouvert (le 30 mars), le lieu attire également les mariages.
Au piano du 5 depuis une décennie, Yves Vincent poursuit à La Veyrie sa partition gourmande entamée à Chambéry, au Mont Carmel, après un passage chez Georges Blanc à Vonnas. Il se rapproche ainsi de sa Savoie natale pour sublimer les produits du terroir. Sur sa carte, les Asperges de Bernin se dégustent avec oeuf mollet et crème aux herbes, le Lavaret (du Bourget) avec wok de légumes de saison et la Cuisse de velours (dessert) avec son coulis de fruit rouge frais. Depuis le 11 mai, Anthony da Costa, jusqu'ici chef du Restaurant Les Cloyères (Bernin), a rejoint la brigade comme chef adjoint. Plat du jour (11 €) et à l'ardoise à midi, menus à 30 €, 43 € et 45 € le soir.
Publié par Nathalie RUFFIER