du 25 janvier 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
Sondage
express L'Hôtellerie Restauration a organisé un sondage express du mardi 5 au mardi 12 décembre sur la page d'accueil de son site www.lhotellerie.fr afin de savoir ce que les employeurs, mais aussi leurs employés, souhaitaient voir négocier en termes d'aménagement du temps de travail dans la profession des CHR : 35 heures avec paiement des heures supplémentaires
? Les employeurs ont répondu à Les salariés ont répondu à Contrairement aux idées reçues, les salariés
sont prêts à travailler sur la base de 39 heures et de bénéficier
en contrepartie de jours de congé supplémentaires. Sentiments aussi largement
partagés par leurs employeurs. |
NÉGOCIATIONS SUR LE TEMPS DE TRAVAIL
Trop de propositions tuent les négociations
Ce ne sont pas moins de 4 propositions sur le temps de travail qui ont été présentées aux partenaires sociaux lors de la dernière mixte paritaire qui s'est tenue lundi 22 janvier dans les locaux du ministère du Travail.
Pascale Carbillet
L'Umih,
le GNC et le Synhorcat ont présenté leur projet commun qui prévoit
que la durée du travail soit maintenue à 39 heures, mais avec une majoration
des heures à 10 % à partir de la 36e travaillée. Ce
qui est la reconnaissance des 35 heures dans la profession, tout en permettant
aux entreprises de pouvoir continuer à travailler sur la base de 39 heures
ou plus pour celles qui le souhaitent. Dans cette proposition, il n'est plus
fait référence à une 6e semaine de congés payés,
mais à 6 jours fériés sécurisés. C'est-à-dire
des jours fériés qui seraient accordés ou compensés même
s'ils tombent pendant un jour de repos hebdomadaire ou les congés payés.
Les discussions ont bloqué la majeure partie de la journée sur cette
notion de jour férié dont les salariés ne veulent pas entendre parler
au profit de jours conventionnels.
D'autant que parallèlement la CPIH et la Fagiht ont, elles
aussi, présenté chacune leur propre projet. Projets qui sont sur la
même longueur d'onde dans la mesure où ils proposent de maintenir la
durée du travail à 39 heures, sans majoration des heures travaillées
entre la 36e et la 39e, mais avec en contrepartie une 6e
semaine de congés payés est accordé à tous les salariés.
La CGT a, elle aussi, proposé son propre projet qui reprend celui de la Fagiht,
mais avec une contre proposition en ce qui concerne la grille des salaires avec
une augmentation des taux minima pour chaque échelon, ainsi que sécurisation
du statut d'extra et du temps partiel.
De suspension en suspension
Chaque présentation d'un nouveau projet
donnait lieu à une suspension de séance, chacune des parties en
présence voulant se retrouver afin de discuter sur le bien-fondé ou non
de la proposition. Il faudra attendre le début de l'après-midi après
la pause déjeuner pour que les négociations commencent réellement
sur la base du texte proposé par l'Umih, le GNC et le Synhorcat. Mais là,
les discussions bloqueront très rapidement sur la notion de jours fériés
sécurisés, à la place des jours conventionnels accordés par
l'accord de juillet 2004. La rupture n'est pas loin, mais aucun des représentants,
tant salariés que patronaux, ne veut en prendre la responsabilité.
Après une énième suspension, il sera décidé que les syndicats
de salariés retrouvent en bilatéral les organisations patronales afin
de discuter les 2 propositions et permettre d'aboutir pour la date butoir du 31 janvier. L'ensemble des syndicats de salariés doit retrouver la Fagiht et la CPIH vendredi
26 janvier et convenir d'un rendez-vous avec l'Umih, le GNC et le Synhorcat.
Cette réunion laissera un goût amer au président
de l'Umih, André Daguin, qui déclare à l'issue de celle-ci "autant
on progresse en bilatéral, autant on constate que l'on piétine quand on
se retrouve en mixte paritaire où l'on n'avance pas concrètement".
Sentiment partagé par Didier Chenet, président du Synhorcat qui précise
: "On n'arrive pas à s'expliquer entre nous, on n'arrive pas à
tout dire en mixte. Dès que l'on rentre dans le coeur des négociations,
il est demandé une suspension de séance pour que chacun fasse son analyse
de son côté. On a ouvert une porte pour de nouvelles rencontres en bilatéral, mais il n'y a aucune
raison pour que cela aboutisse."
Position beaucoup plus optimiste de la part de Jean-François
Girault, président de la CPIH, mais il est vrai que "les salariés sont
sensibles à notre proposition, et nous allons les rencontrer vendredi prochain
en bilatéral". Même s'il conçoit que son projet comporte des
différences avec celui de la Fagiht,
il précise que le but est de trouver un accord qui satisfasse
autant les employeurs que les salariés. "On ne peut pas laisser la profession
dans un vide juridique et il faut trouver un consensus", conclut le président
de la CPIH. Pour Jacques Jond de la Fagiht, cette réunion a permis d'avancer
sur la base de son projet, et il prévoit même que "vendredi, nous
devrions aboutir en vue de la mixte du 31 janvier."
P. Carbillet
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Voir l'article qui
suit sur le sujet :
Négociations intensives sur le temps de travail (n°
3014 du 1er février 2007)
Voir l'article qui
précède sur le sujet :
Négociations sur le temps de
travail, jours fériés garantis contre 6e semaine de congés payés (n°
3012 du 18 janvier 2007)
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L'Hôtellerie Restauration n° 3013 Hebdo 25 janvier 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE