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ARRIVÉE

Légion d’honneur :

la promotion du 14 Juillet

Fleur

Tari

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/fleur.tari

La Maison des bois de Marc Veyrat

reprend du service

MANIGOD

À 66 ans, le chef a totalement reconstruit son restaurant après l’incendie de

mars 2015. Il vient de rouvrir.

L

a salle était comble, car ils

étaient venus nombreux,

amis et gourmets, pour assis-

ter au premier service de

Marc

Veyrat

à La Maison des bois, à Ma-

nigod (Haute-Savoie). La liste d’at-

tente s’est vite allongée quand le

bruit a couru d’une réouverture du

restaurant, totalement reconstruit

après l’incendie qui l’avait ravagé

en mars 2015. Marc Veyrat, apaisé,

a savouré le moment en cuisine et

en salle.

“Je suis en cuisine, car pour

un chef, c’est incontournable.”

Les

clients l’ont salué par une standing-

ovation de plus de cinqminutes. Le

chef, ému aux larmes, a présenté sa

brigade de douze personnes, et fait

visiter les lieux.

“J’ai voulu que le personnel de

cuisine soit en salle de temps en

temps. Ils comprennent mieux ce

qu’attend le client.”

La visite a

continué par la cave, puis l’hôtel.

Le spa a triplé en surface. La

Maison des bois nouvelle version

s’affirme dans le luxe et la mo-

dernité. Le bois n’est pas oublié

pour autant, apportant beaucoup

de chaleur à l’ensemble. Les

chambres d’hôte ont été aban-

données au profit de chambres

spacieuses en chalets individuels.

“La vraie richesse de l’établisse-

ment se trouve sous nos pieds,

explique Marc Veyrat avec fierté,

c’est la cave de mon père.”

Une plongée dans un

monde rupestre et minéral

À 1 750 mètres d’altitude, à l’orée

des bois, le client entre dans l’éta-

blissement en empruntant une

cave souterraine. Une plongée

dans un monde rupestre et miné-

ral. Sous terre, il chemine sur 80

mètres, jusqu’à l’ascenseur qui

le mène à la salle. Il commence

ainsi son dîner par une expérience

olfactive unique. Contre les murs

s’alignent saloirs, fumoirs puis

de grands bassins à écrevisses

et truites sauvages. Plus loin, un

mètre cube de carottes confites

dans le sable de Manigod :

“Plus

besoin de les cuire, le goût est

incroyable.”

Le pain est fait quo-

tidiennement sur place. L’eau de

source est captée et utilisée pour

couper le lait de chèvre. Les poi-

reaux et choux blanchissent dans

le noir, les pommes, stockées sur

des claies, jouxtent le pressoir à

cidre du père de Marc Veyrat. Les

fromages de chèvre et de vache

s’affinent doucement.

À l’extérieur, le chef montre fiè-

rement son jardin botanique, ses

poulaillers et ses ruchers.

“J’ai

eu un procès pour ça, c’est un

outrage au monde paysan. Heu-

reusement, j’ai pu tout garder et

je continue à accueillir les écoles.

Car il faut transmettre de vraies

valeurs aux enfants. Mon assiette

est révolutionnaire, car j’applique

les principes de ma fondation :

consommer bio, de terroir et de

saison. Je fonctionne presque en

autarcie.”

Marc Veyrat n’a pas

fini de surprendre.

Parmi les 654 personnes décorées par l’ordre de la Légion d’honneur à

l’occasion de la promotion du 14 Juillet, figurent au rang de chevalier :

Annie

Féolde

, chef triplement étoilée du restaurant Enoteca Pinchiorri (Toscane,

Italie),

Jean-Michel Lorain

, chef 2 étoiles

Michelin

de la Côte Saint-Jacques

à Joigny (Yonne),

Bernard Leprince

, meilleur ouvrier de France et chef des

cuisines du groupe Frères Blanc,

Jacquy Pfeiffer

,

fondateur d’une école de

pâtisserie à Chicago, et

Jean-Jacques Chauveau

, directeur de restaurant du

Pré Catelan à Paris (XVI

e

).

Jean-Jacques Chauveau

.

Marc Veyrat

:

“Je fonctionne

presque en autarcie.”