Actualités
Accueil > Actualités > Formation - Écoles

Jean-François Roth : "La rentrée scolaire sera perturbée par la mise en place d'un protocole sanitaire strict"

Formation - Écoles - lundi 17 août 2020 12:30
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :

Le président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement technique hôtelier et touristique (Fnapeetht) se prépare à une rentrée très particulière. Il évoque la crise sanitaire, mais aussi la réforme du bac professionnel hôtellerie-restauration, avec la création d'une seconde unique.



'Cette crise aura des impacts multiples et parfois profonds sur nos modes de vie', confie Jean-François Roth, président de la Fnapeetht.
© DR
'Cette crise aura des impacts multiples et parfois profonds sur nos modes de vie', confie Jean-François Roth, président de la Fnapeetht.

L’Hôtellerie Restauration : Comment voyez-vous cette rentrée 2020 ?

Jean-François Roth : Malheureusement, je ne vois pas la fin de la crise sanitaire avant la rentrée scolaire. Je pense que cette dernière sera perturbée avec la nécessaire mise en place d’un protocole sanitaire strict au sein des établissements de formation. Jusqu’à l’apparition d’un vaccin fiable, cette année scolaire sera perturbée.

 

Quel message souhaitez-vous faire passer aux jeunes et à leurs parents ?

Tout d’abord, il faut respecter les gestes barrières pour enrayer cette pandémie. Nous devons tous nous sentir responsables et acteurs du blocage de la circulation du virus. Cependant, cette épidémie ne doit pas geler l’action des parents d’élèves qui œuvrent au quotidien pour l’amélioration des conditions de vie et de la formation dans nos écoles. Nous continuerons, cette année, malgré les difficultés.

Il y a aussi des chantiers importants en cours, comme la réforme du bac professionnel hôtellerie-restauration qui voit la mise en œuvre, à la rentrée 2020, d’une classe de seconde unique. Elle permettra à l’élève de se déterminer à l’issue de celle-ci pour choisir sa voie professionnelle en classe de première, soit vers la cuisine, soit vers le service. Cet avantage pour l’élève est contrebalancé par un effort financier accru des parents qui doivent investir dans deux trousseaux professionnels (service et cuisine). Un retour d’expérience d’opportunité devra remonter vers le Ministère.

 

Quel regard portez-vous sur les conditions d’hygiène dans les lycées et les écoles pour accueillir les jeunes en septembre ? 

Dans le milieu de l’hôtellerie-restauration, les mesures de sécurité sanitaires font partie de l’enseignement de base. Je ne doute pas que l’Éducation nationale mette en place des mesures équilibrées pour protéger les élèves, les parents ou les professeurs comme cela a été fait en juin.

 

Comment remobiliser les jeunes, après quatre mois de cours sans voir leurs professeurs et sans travaux pratiques ?

Sauf pour les décrocheurs, je pense que cette remobilisation se fera naturellement. En revanche, il faut s’inquiéter du niveau de la formation pratique et donc de l’employabilité des jeunes au terme de leur formation, notamment pour les filières professionnelles. Les travaux pratiques pourraient connaître quelques perturbations supplémentaires si le niveau de transmission du virus continue à croître. En interne, au lycée, les élèves seront obligés de respecter les nouvelles normes lors de leurs entraînements dans les restaurants et hôtels d’application. En externe, les stages en milieu professionnel, dont certains sont obligatoires pour l’obtention du diplôme, pourraient être plus difficiles à trouver.

 

Quelles sont les premières leçons que vous tirez de cette crise sanitaire ?

Pour l’instant, les lycées hôteliers semblent l’avoir plutôt bien gérée.  Mais cette crise aura des impacts multiples et parfois profonds sur nos modes de vie. Dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, elle a obligé les professionnels à s’adapter. Ainsi, certains acteurs du secteur ont accru leurs offres digitales (menu sur son téléphone, automatisation du check-in ou commande d’un service sur smartphone…), d’autres ont mis au point des plats à emporter accompagnés parfois de la livraison à domicile. Beaucoup ont profité du confinement pour développer une démarche éco-responsable de leur établissement. Autant d’innovations positives apportées par la crise qui devront faire l’objet, dans un proche avenir, des futurs programmes de formation professionnelle.

 

#rentree #Fnapeetht


Anne Eveillard
Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Gagner en rentabilité en améliorant sa marge brute
par Christopher Terleski
Services
  Articles les plus lus