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Hôtellerie : année record en 2018, mais un bilan en demi-teinte pour 2019

Hôtellerie - mardi 24 septembre 2019 16:05
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Paris (75) La 42e édition de l'étude KPMG sur l'industrie hôtelière française a été rendue publique le 24 septembre. L'occasion de faire le point sur l'impact du mouvement des gilets jaunes sur la fréquentation des hôtels. Bilan détaillé.



Selon l'Insee, la France a enregistré 215 millions de nuitées hôtelières en 2018.
© Thinkstock
Selon l'Insee, la France a enregistré 215 millions de nuitées hôtelières en 2018.

Tous les voyant sont au vert : “2018 a été une année record pour le tourisme français”, constate Stéphane Botz, directeur national des experts métiers hospitality au sein du cabinet KPMG. En effet, l’Hexagone est resté la première destination mondiale, devant l’Espagne et les États-Unis, accueillant 90 millions de voyageurs étrangers et générant 57 milliards d’euros de recettes liées au tourisme. Selon l’Insee, la France a enregistré 215 millions de nuitées hôtelières, soit une hausse de 2,4 % par rapport à 2017. Par ailleurs, toutes les catégories d’établissements – sauf les hôtels 1 et 2 étoiles – ont enregistré une augmentation de leur taux d’occupation par rapport à 2017.  Mais la fin 2018 a amorcé une autre tournure avec les manifestations des gilets jaunes.

Ainsi, selon la 42e édition de l’étude KPMG sur l’industrie hôtelière française qui vient d’être rendue publique, les établissements 5 étoiles de la capitale ont dû faire face à une chute de 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires durant le dernier trimestre 2018. Une baisse de régime qui s’est confirmée au premier trimestre 2019, avec une fréquentation des hôtels qui a diminué de 1,3 % par rapport à la même période en 2018. Toutefois, le deuxième trimestre a été meilleur. Stéphane Botz fait état d’une augmentation de 2,5 % du nombre de nuitées en France. Parmi les explications du phénomène : “La canicule qui a bénéficié à la côte atlantique, à la Normandie, comme aux destinations de montagne.” Malgré cela, le Royaume-Uni a boudé la France en 2019. Or c’est la première clientèle étrangère accueillie sur notre territoire. La faute “au Brexit”, d’après Stéphane Botz, qui redoute d’autres répercussions financières sur l’industrie touristique française.

 

Les destinations “à expériences” se développent

Dans ce climat en demi-teinte pour 2019, les investisseurs restent pourtant confiants. Et pour cause : le prix moyen pratiqué par les hôtels grimpe de façon régulière depuis dix ans, avec une hausse de 3,5 % dans les 5 étoiles, 2 % dans les 4 étoiles, 1,5 % dans les 3 étoiles et 2,6 % dans les 1 et 2 étoiles. Ce qui laisse Stéphane Botz présager d’une année 2020 plutôt “dynamique” dans l’hôtellerie française. D’abord parce que ce sera une année à salons (Europain, EquipHotel, Mondial de l’auto…), ensuite parce que les destinations “à expériences” se développent.

La campagne – le tourisme rural représente près de 30 % des nuitées -, le littoral ou encore la montagne – l’hôtellerie de montagne représente 20 % des nuitées hivernales - attirent de plus en plus avec des propositions de déconnexion, de retour à la nature ou sur la culture. Stéphane Botz cite en exemple la création prochaine d’un Six Senses près de Chambord (Loir-et-Cher), ainsi que la création récente du premier hôtel Greet - nouvelle marque du groupe Accor - à Beaune (Côte-d’Or), où l’écoresponsabilité se fait style de vie.

#Frequentation #Nuitees #Tourisme


Anne Eveillard
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