De la baie de Saint-Brieuc à l'Unesco ?

Saint-Brieuc (22) L'office de tourisme et des congrès local s'est engagé dans un plan d'action valorisant la gastronomie et ses acteurs.

On sentait un engouement certain depuis ces dernières années pour la gastronomie du côté de Saint-Brieuc (22). Les choses s'étaient même accélérées en 2013 avec l'élargissement de la démarche à l'ensemble aux neuf offices de tourisme locaux, une reconnaissance nationale du projet, retenu par le ministère du Tourisme, le partenariat avec Green Cross... Aujourd'hui, le lancement de réflexions afin de construire l'identité gastronomique de la destination baie de Saint-Brieuc, vient le confirmer.

"La gastronomie est un axe fédérateur, l'élément identitaire d'un récit commun à la baie. Nous voulons mobiliser tous les acteurs de la filière autour d'un projet sur la gastronomie et le bien manger, affirme Didier Simon, directeur de l'office de tourisme et des congrès de la baie de Saint-Brieuc. L'idée est bien évidemment de créer de l'activité touristique et économique, passer d'un territoire perçu comme agroalimentaire à un territoire de la gourmandise et du bien manger, monter en gamme un certain nombre de pratiques professionnelles et obtenir, in fine pour l'ensemble de la baie de Saint-Brieuc, la labellisation Unesco Repas gastronomique des Français pour l'ensemble ou partie de la démarche. Nous voulons devenir un territoire d'excellence sur cette thématique." Un plan d'action 2014 est d'ailleurs défini. Outre la mise en visibilité des acteurs de la gastronomie, il vise à promouvoir les circuits courts, le bio en restaurant collective, la sensibilisation du public aux pratiques culinaires du quotidien, la nutrition santé et la conservation des pratiques culinaires bretonnes.


Un grand salon sur la gastronomie en novembre

La baie de Saint-Brieuc ne choisi pas la gastronomie par effet de mode. "Elle fait partie de notre identité. C'est un patrimoine que nous avons en commun sur notre territoire, regroupant les savoir-faire, les terroirs." Avec évidemment une agriculture et un maraîchage particulièrement bien présents, une mytiliculture présentant 10 % de la production nationale, un produit phare avec la coquille Saint-Jacques... "Et de nombreux chefs de qualité dans toutes les catégories de restauration. Ne serait-ce que sur Saint-Brieuc, où nous avons trois chefs étoilés." Il y a également à la Cité du goût créée en 2005. Diverses manifestations ont d'ailleurs déjà vu le jour comme l'opération Rock'n Toques créée en 2008 alliant musique et gastronomie (1 200 repas y ont été servis en 2013), ou encore les fêtes de la coquille Saint-Jacques à Montmartre et à Villard-de-Lans où "l'on fait monter six chefs de la baie".

À la fin de l'année, en novembre, un important salon de la gastronomie et des cultures gourmandes sera organisé. "Nous voulons lui donner immédiatement une dimension régionale. Je pense au partenariat Tables&Saveurs de Bretagne, avec des développements nationaux et internationaux." Cette mise en avant des acteurs de la gastronomie sera validée, au final, par la création d'outils de communication numériques et éditoriaux.