Quelle est la philosophie aujourd’hui de l’Association des Barmen de France ?
L’objectif de notre structure est d’accompagner tous les professionnels du bar et de faire rayonner le secteur. Nous sommes, par exemple, membre de la plateforme de la vie nocturne de Paris, afin de réduire ou prévenir les nuisances de toute sorte, y compris le harcèlement sexuel. Nous avons également créé une plateforme de marques qui nous suivent et nous avons engagé un partenariat avec le cabinet d’avocat Kappler. A l’annonce du confinement, nous avons ainsi pu mettre très rapidement en place des tutos sur la fermeture d’un tirage de bière en respectant les règles sanitaires de la bière puis comment le remettre en fonctionnement dans de bonnes conditions avant la réouverture. Nous avons fait la même chose pour les machines à café. Nous avons aussi essayé de réunir des masques, des gants et du gel pour les professionnels les plus démunis et nous avons rejoint la plateforme Jaimemonbistrot.fr dont le soutien aux professionnels dans cette crise a été très fort et vraiment apprécié. Nous n’inventons rien, en revanche, nous essayons de réunir des réponses adaptées aux problématiques du bar, d’être un relais en fonction des événements.
Quelles sont les remontées du terrain actuellement ?
Il y a un avant et un après. Certains établissements ont fait de la vente à emporter et des bars ont développé des cocktails à emporter, dans des flacons de 18 cl, 25 cl. Et pas seulement à Paris. C’est un marché débutant mais qui peut être porteur pour la suite. Une bonne partie des bars d’hôtels n’ont pas rouvert ou ont réduit les plages d’ouverture. Je vous rappelle que les discothèques sont toujours fermées et que les BAM ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions compte tenu de l’évolution du virus. Pas mal de barmen sont encore au chômage partiel et je vous avoue que je suis très inquiet pour septembre. Dans la capitale, qui n’accueille quasiment pas de touristes étrangers cet été, les terrasses dans certains quartiers sont remplies mais à l’intérieur des établissements, c’est souvent très calmes. La plupart des établissements qui sont en activité ont limité leur carte et simplifier les rituels de service.
A qui s’adresse l’ABF aujourd’hui ?
Eh bien, à un large éventail de professionnels et c’est notre pari sur l’avenir. Nous avons modifié le logo, toute la charte graphique et nous voulons refléter et rassembler toute la diversité du secteur. Les métiers, les styles et les parcours des bartenders sont multiples. Le bar en France renoue avec le dynamisme et la création. Nous devons partager nos expériences et nous enrichir mutuellement. L’aspect formation est désormais important. Nous avons constitué un plan de formation national avec l’Institut Paul Bocuse et à Lyon des élèves en Bachelor bénéficient déjà d’un module d’accords mets et produits du bar. Nous avons de nombreux projets dans cet esprit, en travaillant, par exemple, avec l’Umih. Sans oublier nos concours nationaux. La Scott (ancienne Coupe Scott), qui devait avoir lieu en avril, va se dérouler le 28 septembre, avec des épreuves métiers qui ont été revues et deux autres concours. Sur EquipHotel, nous organisons le Shaker Challenge ABF, qui recouvrera plusieurs trophées et qui sera ouvert à tous les métiers du bar. Ce sera une grande nouveauté dont je vous parlerai à la rentrée. Un point important enfin, nous avons décidé d’offrir l’adhésion à tous les élèves en mention complémentaire bar et jusqu’à la fin de leurs études.
Vous avez lancé en début d’année le programme Ambassadeurs Régionaux, de quoi s’agit-il ?
Nous voulons qu’il en y en ait un ou plusieurs représentants de notre Fédération – nous nous sommes constitués aussi en Fédération - dans chacune des régions françaises, territoires d’Outre-mer inclus. Leur rôle sera essentiel. Ils auront vocation à suppléer aux anciennes structures ABF. Leur action est coordonnée par le MOF Christophe Davoine.
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Publié par Sylvie SOUBES