“On a tenu bon, on n’a rien lâché. On s’est battu pour notre liberté d’entreprendre”. Ce sont les mots d’Alain Fontaine, restaurateur à Paris, vendredi 24 mars. Car, une fois de plus, des professionnels de l’hôtellerie-restauration ont été la cible de dégradations en marge des manifestations contre la réforme des retraites. Les messages de soutien ont défilé sur les réseaux sociaux ce week-end. À l’instar d’Éric Guérin, chef de la Mare aux oiseaux, qui a souhaité adresser un message de soutien à travers Instagram : “Aujourd’hui j’ai envie d’avoir une pensée toute particulière pour tous ceux qui œuvrent dans notre profession et que l’on n’entend pas ! Il y a ceux qui en centre-ville sont obligés de fermer face aux manifestations. Certains se sont retrouvés avec leurs terrasses, leurs vitrines brisées tout comme leurs rêves. Pour d’autres, dont je fais partie, installés à la campagne, c’est l’absence de carburant martelé dans les médias qui provoque les salles vides, les annulations de chambres alors que nos réservoirs sont aussi pleins que nos chambres froides !”
Un nouveau problème qui vient s’ajouter à crise énergétique, l’inflation, la pénurie de recrutement… Dire que la profession pensait avoir surmonté le plus dur après la crise sanitaire. “Pourtant on ne les entend pas les hôteliers-restaurateurs, fidèles à leurs habitudes, ils s’accrochent à leur ouvrage, et travaillent pour vous accueillir avec le sourire…”, conclut Éric Guérin.
Publié par Romy CARRERE