Ulcérés et révoltés. Ce sont les qualificatifs qui s'appliquent à Jean-Paul Bonnet, président de l'Umih d'Aix, et ses troupes. Le syndicat veut faire entendre la voix de ses adhérents auprès d'une municipalité "qui refuse de le recevoir". Dans sa ligne de mire, "une hausse vertigineuse des tarifs d'occupation du domaine public par les terrasses".
Chiffres en main, Jean-Paul Franceschi, président des bars, brasseries et discothèques au sein de l'Umih, assène : "En décembre, de nombreux d'exploitants du centre historique ont reçu une facture avec une augmentation qu'aucune municipalité antérieure n'avait osée nous infliger." Et de citer des sommes passant de 10 000 à 18 000 €, 2 320 à 5 500 € ou 2 520 à 4 700 €. Il poursuit : "La municipalité n'a pas [respecté] l'accord que nous avions passé avec l'adjoint chargé du domaine public. Le redécoupage des zones d'activités commerciales - 4 secteurs avec tarifs différents - devait se traduire par des baisses pour certains, éloignés du centre-ville, et des petites hausses pour d'autres, basculant d'une zone à une autre."
"Une journée ville morte"
L'Umih Aix menace : "En 1994, la mairie PS avait tenté une augmentation importante et refusé de recevoir le syndicat. Nous avions organisé une journée ville morte et obtenu gain de cause. Faudra-t-il que nous fermions toutes nos terrasses cette fois ?" D'autres motifs de colère pèsent dans la balance comme "les autorisations saisonnières pour certains, le refus pour d'autres, une sanction pour certains qui occupent illégalement le domaine public ou le défaut de sanction, l'absence d'application des règles, etc."
Face à ces dérapages l'Umih propose "la mise en place d'une commission d'attribution des terrasses, des autorisations données pour trois ans au lieu d'un an, le paiement mensuel des redevances, la mise en fourrière des chaises et tables occupant illégalement le domaine public et, surtout, une réponse favorable aux demandes de rendez-vous".
Publié par Dominique Fonseque-Nathan