Okko veut renforcer la concurrence

La nouvelle marque Okko Hotels vient d'être lancée officiellement par Paul Dubrule, co-fondateur d'Accor, et Olivier Devys, le créateur du concept Suitehotel. Deux premières ouvertures sont annoncées, Nantes, avec 80 chambres et Grenoble, 138 chambres. Le réseau devrait par la suite se développer au rythme de cinq hôtels par an.

Publié le 22 février 2012 à 15:46

C'est un nouveau concept 4 étoiles qui arrive donc sur le marché hexagonal avec Okko Hotels. Conçu par Olivier Devys, qui fut jadis à l'origine du concept Suitehôtel chez Accor, et Paul Dubrule, co-fondateur d'Accor, celui-ci repose sur des principes d'innovation chers au co-fondateur d'Accor. "Paul Dubrule et moi-même sommes associés à parts égales- au sein de la SAS HNG - dans ce projet qui l'a enthousiasmé. Ensemble, nous avons conçu ce nouveau type d'établissement, de niveau 4 étoiles, reposant sur des principes simples : l'emplacement - il est idéalement situé en centre-ville - et le meilleur rapport qualité-prix." Il propose un tarif unique incluant toutes les prestations proposées au sein de l'hôtel. Il décline en outre une décoration originale et créative réalisée par Patrick Noguet, ancien décorateur du groupe Accor.

Le tout compris, sans contraintes

Depuis son départ du groupe Accor, Olivier Devys n'a pas chômé. Entouré d'une petite équipe, cet ingénieur de formation, venu à l'hôtellerie par hasard, s'est lancé très vite dans l'élaboration de ce concept. Les deux premiers hôtels, à Nantes (44) et Grenoble (38), répondent au cahier des charges. Situés en centre-ville, leur prix "sera de toutes façon 20 % moins cher que tous les autres hôtels de la place". Du moins l'espère-t-il grâce à la formule tout compris. "Il s'agit d'inclure dans le prix toutes les prestations que vous pourriez demander à l'hôtel : bar, dîner, petit déjeuner, wi-fi dans la chambre entre autres. Dans notre concept, elles sont incluses dès la réservation. Par ailleurs, il n'y a pas de personnel à la réservation : celle-ci sera envoyée directement sur le mobile du client, comme le fait la SNCF, ou sera prête à la réception à l'arrivée", déclare Olivier Devys. Fixé dès la réservation, le prix de la chambre devrait être compris entre 120 et 130 € la nuit.

"Nous sommes partis d'une analyse des nouvelles habitudes de consommation, relève Olivier Devys. Alors que dans les années 1970, on prenait sa voiture pour se déplacer, aujourd'hui les gens voyagent en train, pour être au coeur des villes. Nous nous adressons d'ailleurs uniquement à des voyageurs individuels, hommes ou femmes en affaires ou en balade. Et comme nos clients sont des nomades, nous leur offrons une grande liberté de choix, d'où l'absence de contraintes dans nos établissements grâce à ce tout compris. Nos futurs clients étant des habitués des atmosphères feutrées, nous avons conçu Le Club, un endroit qui remplace le lobby."

Un modèle économique solide

Si le concept repose sur la générosité, le modèle économique est tout à fait solide. "Étant donné que nous avons un produit 4 étoiles situé en centre-ville, nous savions que le foncier allait nous coûter plus cher. Nous avons donc conçu un produit plus compact, sans salles de réunion, ce qui nous permet d'économiser sur les m2. Nous avons également des ratios à ne pas dépasser, le prix du foncier doit se situer entre 10à 15 % en régions et aller jusqu'à 35 % sur Paris", ajoute Olivier Devys. En revanche, en termes de charges d'exploitation, d'importantes économies sont envisagées. Les personnes à l'accueil, par exemple, ne seront ni des concierges ni du personnel de réception, mais des 'maîtres de maison'. "De cette façon, nous avons fait passer notre ratio personnel à 15 ou 17 %", déclare Olivier Devys, ce qui reste un ratio faible en 4 étoiles.

S'il insiste sur la "générosité" du projet, son initiateur nuance : "ce que nous gagnons en limitant nos coûts, nous le redonnons au client, mais cela ne veut pas dire que nous soyons philanthropes." En effet, les Okko Hotels devraient se révéler tout à fait rentables "avec un ROCI [retour sur investissement, NDLR] supérieur à 10 %", précise son co-créateur. De bon augure pour séduire les investisseurs.


Publié par Evelyne de Bast



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