À New York, les professionnels des CHR durement touchés par l'ouragan Sandy
New-York
(Etats-Unis)
La tempête tropicale a fait au moins 40 morts ainsi que des dégâts matériels considérables à Big Apple. Les hôtels et restaurants situés au sud de la 40e rue se sont retrouvés privés d'eau courante et d'électricité durant plusieurs jours.
Publié le 05 novembre 2012 à 11:47
Les restaurateurs et leurs employés s'emploient à effacer les traces du passage de l'ouragan.
Maryse Gregorini 'c'est en faisant nos courses chez les distributeurs du coin que nous avons pu réouvrir, nos fournisseurs étant pour la plupart coincés dans le New Jersey'
Désormais, ce n'est plus le menu que les restaurateurs affichent sur les ardoises, mais s'ils disposent de boissons et/ou de nourriture.
Suite à l'annonce de l'approche imminente de l'ouragan Sandy sur la côte Est des États-Unis, les aéroports ont été fermés et tous les événements et congrès prévus dans les hôtels et restaurants de la ville ont été annulés, par mesure de précaution. Les hôteliers et restaurateurs new-yorkais ont donc subi un important manque à gagner, en partie contrebalancé par les habitants de Downtown (sur l'île de Manhattan) qui, durement touchés, ont pris d'assaut les hôtels situés dans des zones non inondables. Néanmoins, une grosse perte de chiffre d'affaires est à prévoir.
"Impossible de garder quoi que ce soit"
Directrice de l'établissement Café Joséphine, situé dans le quartier sinistré de Tribeca, au sud de l'île de Manhattan, Maryse Grégorini explique la situation dans laquelle elle se trouve : "Les dégâts matériels directs ne sont pas forcément les plus importants. Le plus terrible a été la coupure d'électricité consécutive au passage de l'ouragan et aux inondations. Sans électricité, impossible de conserver quoi que ce soit, nous avons dû tout jeter. Ensuite, la plupart des fournisseurs sont situés dans le New Jersey (état voisin de New York), qui a été durement touché aussi. Ils ne sont plus en mesure de nous fournir dans l'immédiat. Seuls les grands centres de distribution sont livrés pour l'instant. C'est là que nous sommes contraints d'aller nous fournir. L'autre problème concerne le personnel : le courant vient à peine d'être rétabli et le métro ne fonctionne pas partout. Beaucoup de gens ne peuvent pas aller travailler."
Les rares établissements ouverts précisent s'ils peuvent proposer à boire ou à manger, voire les deux. Sur les trottoirs, les sacs poubelles s'amoncellent, pleins des restes des réfrigérateurs : les coupures de courant ont brisé la chaîne du froid, et les produits sont bons à jeter.
Merci pour la leçon d'optimisme et de courage.Personne ne songe à faire appel à l'Etat pour compenser les pertes, mais tout le monde se retrousse les manches.
lundi 5 novembre 2012