« Arrêtez de nous prendre pour des boucs émissaires »

Alain Fontaine, patron du Mesturet dans le 9eme arrondissement de Paris a participé ce vendredi 2 octobre au mouvement pour contester les fermetures des bars et des restaurants. Mais c’est sur le mode de la dérision qu’il a voulu faire entendre sa voix. Pour interpeler les passants, il diffuse le chœur des esclaves de Verdi dans Nabucco accueille les clients. « Car nous sommes esclaves du virus » explique le professionnel. Et leur propose une coupe de champagne ou une soupe à l’oignon servi par un salarié déguisé en père Noël pour les sensibiliser à leur situation précaire, mais dans un esprit festif. « Un père noël au 2 octobre, c’est n’importe quoi, au même titre que les mesures prises par le gouvernement. Il faut faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils arrêtent de nous prendre pour des boucs émissaires» déclare Alain Fontaine. Le chef considère que les restaurateurs sont les ambassadeurs des gestes barrières et des règles de distanciation sociale, mais il déplore que tous soient pénalisés en raison du comportement de quelques uns. « Ils ont raison pourquoi les fermer, alors que le métro mais aussi les amphithéâtres des universités restent ouverts. On n’y comprend rien » déclarent ces deux clientes du restaurateur.

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Publié par Pascale CARBILLET