Après avoir abrité une caserne, un cinéma d'art et d'essai et une agence
de publicité, le 17 rue de la Quintaine, à Rennes, s'est métamorphosé en un
hôtel 3 étoiles signé par l'architecte Jean-Yves
Pannetier. Le Magic Hall, qui a nécessité 2,5 M€ d'investissement,
prend des airs de maison d'hôte . La réception a cédé la place à une cuisine de
50 m². Au menu : briques, parquet massif, cuisinière Lacanche, mobilier
chiné et table en bois de dix mètres de long. "On y accueille les clients et
on y sert le petit déjeuner avec des pâtisseries maison, dans une ambiance d'auberge.
Ici, il n'y a pas de personnel dédié à la réception : tous les employés
sont polyvalents", souligne le maître des lieux, Guillaume Goumy,
héritier d'une famille d'hôteliers bellilois.
Dans le prolongement s'inscrit le salon, où de confortables canapés
Chesterfield dénichés en Angleterre côtoient des luminaires en forme de
projecteurs et de grandes étagères métalliques au look industriel. "Dans cet
espace, on propose plus de mille livres de poche que les clients peuvent
emprunter, une chaîne sur laquelle ils peuvent écouter les vinyles de leur
choix… On veut qu'ils se sentent chez eux", poursuit-il.
Des expériences sonores et visuelles
Une mezzanine accueillant des expositions régulières et un studio de
répétition (avec batterie, guitare, table de mixage et une estrade pour
accueillir quelques spectateurs) complètent les espaces communs du
rez-de-chaussée.
À l'étage, les 19 chambres sont déclinées selon quatre
thématiques : cinéma, théâtre, musique et danse, un clin d'oeil au passé
des lieux. Les chambres danse jonglent ainsi entre grands miroirs, barre au sol
et pas de danse dessinés au plafond. Les unités musique ont été décorées par Héol, un graffeur local, et deux
chambres en duplex reproduisent des scènes de films cultes : King Kong et The Big Lebowski.
Enfin, l'hôtel multiplie les "expériences sonores et visuelles".
En touchant des livres, les visiteurs déclenchent des dialogues de films. Un
casque leur permet d'entendre du son en 3D. Des perruches peintes en fresques s'animent
avec un vidéoprojecteur… "Chez nous, il ne faut pas hésiter à se balader et
à toucher", s'amuse Guillaume Goumy.
Publié par Violaine BRISSART
lundi 4 juillet 2016