Depuis la création de ce concours en 1988, le Master of Port n'a cessé de sacrer des professionnels de talent. L'épreuve organisée en étroite collaboration par le Syndicat des grandes marques de Porto et l'Union de la Sommellerie Française est l'apanage des sommeliers. La 15e édition dont la finale s'est déroulée dans les salons de l'ambassade du Portugal, a confirmé ce constat avec la victoire de Bertrand Bijasson. Responsable du bar à vins de l'hôtel Mercure de Libourne, cet ancien élève du lycée professionnel de Talence (33) avait pourtant face à lui des concurrents sérieux. Les neuf autres demi-finalistes qui ont franchi la première étape de la sélection affichaient une solide expérience des concours.
Mais pour ne retenir que quatre candidats pour la finale, le comité technique avait musclé les différents ateliers proposés dans les locaux de l'Organisation internationale de la vigne et du vin. Des connaissances générales et beaucoup de pratique étaient nécessaires pour franchir cette étape. Au bout du compte, seuls quatre d'entre eux, Julia Scavo, Bertrand Bijasson, Cédric Brisson et Philippe Troussard se retrouvaient pour une finale disputée en public et comportant cinq étapes.
Ne jamais renoncer
"Pour la première fois je me suis présenté à ce concours avec l'esprit libéré et une certaine sérénité, reconnaissait le vainqueur. Je ne ressentais aucune pression et surtout j'étais mieux préparé qu'il y a deux ans. J'ai notamment passé quatre jours très intenses dans la vallée du Douro et je pense que ce séjour a été essentiel. J'ai besoin de voir un terroir, des lieux et des hommes pour bien mémoriser les informations." Il aura bientôt l'occasion d'y retourner puisque, outre un coffret de vins de Porto de 100 ans d'âge, il a remporté voyage et séjour à Porto remis par Edith Cayard, le président du Syndicat des Grandes Marques de Porto.
Aux autres dont quatre étaient déjà présents lors des demi-finales de 2010, Michel Hermet, le président de l'UDSF, a rappelé l'importance de leur présence et la nécessité de ne jamais renoncer à l'image du vainqueur du jour. Bertrand Bijasson, enfin sur la plus haute marche, se dit prêt, désormais, "à travailler pour préparer un autre défi, le concours d'un des Meilleurs ouvriers de France."
Publié par Jean BERNARD