Le projet de la Cité de la gastronomie a été lancé suite à l'inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l'Unesco en novembre 2010. La Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) qui avait défendu le dossier devant l'Unesco avait alors proposé la création d'une Cité de la gastronomie. Elle devra être non seulement "un lieu d'innovation et de découvertes, véritable vitrine de nos produits et de nos savoir-faire", mais aussi représenter "un extraordinaire pôle culturel de développement économique et touristique", précise la mission sur son site internet.
Les cinq villes candidates, Beaune, Dijon, Lyon, Rungis (sur le territoire de la commune de Chevilly-Larue) et Tours ont été auditionnées par la MFPCA le 15 octobre dernier, afin qu'elles présentent le montage et le modèle économiques envisagés pour faire vivre cette cité.
La MFPCA doit désormais remettre ses conclusions aux ministres de la Culture, Aurélie Filippetti, de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, le vendredi 11 janvier. Le nom de la ville retenue devrait être annoncé à la suite. Gérard Collomb, maire de Lyon, a déclaré que sa ville bénéficiait de tous les atouts pour l'emporter, forte du soutien de 64 chefs étoilés réunis autour de Paul Bocuse. François Rebsamen, le maire de Dijon, n'est pas en reste, en laissant entendre que la ville faisait partie des trois meilleurs dossiers avec les villes de Tour et Rungis et de déclarer que "les chefs étoilés de Bourgogne valent bien ceux du Rhône."
Publié par Pascale CARBILLET