Seulement quelques cas détectés sur notre territoire, mais une situation qui déclenche des inquiétudes. La Chine a été le premier marché émetteur mondial de tourisme en 2019, et la destination France, qui a confirmé sa place de leader européen en 2018 vis-à-vis de cette clientèle, a maintenu le cap l’an dernier, malgré les mouvements sociaux à répétition. Les touristes chinois dépensent 4 milliards d’euros par an dans l’hexagone, selon les chiffres d’Atout France. Les arrivées des groupes en provenance de Chine sont aujourd’hui à l’arrêt et les réservations émanant du nord-est de l’Asie sont en chute de 73 % depuis le 21 janvier, pour la période de mars à mai, constate l’office de tourisme de Paris, alors que les touristes en provenance des États-Unis ou du Moyen Orient continuent de croître…
Cette crise sanitaire a des répercussions multiples. Dans le XIIIe arrondissement de Paris, quartier chinois de la capitale, le port du masque s’est multiplié et les restaurants sont désertés. Sans raison, pourtant. Une restauratrice située près de Chambord, dans le Loir-et-Cher, a vu, quant à elle, l’annulation de 15 groupes… japonais. Rien à voir, mais l’île se protège. À raison de 25 à 30 personnes par groupe, entre 15 et 18 € le menu, toutes les prévisions de travail sont à revoir. Il y a aussi cet exemple en Savoie, où des clients en provenance de Hong Kong ont créé une véritable psychose autour d’un hôtel avec des salariés qui refusent de venir, des clients qui refusent de rester ou diffusent des commentaires agressifs sur la toile...
Publié par Sylvie SOUBES