Tout d'abord, j'appelle à l'organisation d'un Grenelle du Tourisme. Il faut que tous les acteurs se mettent autour de la table pour faire un état des lieux complet et définir ensemble les mesures à prendre notamment afin de garantir à tous nos professionnels une totale équité fiscale et
d'empêcher toute distorsion de concurrence entre eux, quelques soit la forme de restauration ou d'hébergement qu'ils proposent.
Je souhaite aussi que le tourisme prenne toute sa place au gouvernement avec une délégation interministérielle au tourisme (DIT) directement rattachée à Matignon, avec à sa tête, un politique chargé de se mobiliser pour le secteur. Grace à cette DIT les décisions viendront directement de Matignon et non d'un ministre en perpétuelle confrontation avec ses homologues. Voila pour la méthode.
S'agissant des mesures qui devront être prises et pour lesquelles le Synhorcat est déjà mobilisé, je citerai en premier lieu la moralisation d'internet : Après la condamnation d'Expédia et Trip Advisor, nous devons continuer et libérer les professionnels des clauses abusives comprises dans les contrats imposés par les agences de réservation en ligne. Il faudra aussi se pencher sur la mise en oeuvre d'une taxe Tobin frappant les opérateurs sur le net. Cette taxe devra financer notre déficit mais aussi convaincre les internautes de revenir vers une réservation en direct. Si nous ne voulons pas voir 4000 de nos hôtels disparaitre avec leurs emplois, il faudra aussi revoir la loi sur l'accessibilité handicapés : la mutualisation de l'obligation peut être une piste. Enfin il nous faudra continuer d'oeuvrer à la valorisation de nos emplois, continuer de recruter. Pour dynamiser l'apprentissage, je veux ouvrir le dispositif Erasmus à nos apprentis pour qu'ils puissent
suivre une partie de leur formation à l'étranger et apprendre les langues étrangères indispensables à l'accueil de nos clients.
Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes