Élus Région européenne de la gastronomie, les Hauts-de-France se doivent désormais de faire fructifier ce potentiel culinaire pour renforcer l’attractivité touristique. Mais pour y parvenir, les acteurs du tourisme devront travailler de façon transversale et s’appuyer sur des démarches originales. Des pistes ont été évoquées durant la sixième édition du Week-end innovation tourisme (WIT), qui se déroulait au Touquet (Pas-de-Calais) début mars.
Gagnant, en 2018, de Top Chef et invité du WIT, Camille Delcroix, et à la tête du restaurant Bacôve à Saint-Omer (Pas-de-Calais), est un ambassadeur emblématique de cette gastronomie locale. “Ça compte, l’environnement. Tout comme le travail en commun pour une expérience complète du territoire : Persyn, le marais audomarois, la Cathédrale…” Plutôt que de discerner une concurrence, il parle de complémentarité des équipements et des services touristiques et commerciaux : “La tartine est assez grande pour tout le monde.” Une tendance justement exploitée, notamment par des applications touristiques. À l’image du projet Kamii, développé à Boulogne-sur-Mer par Julien Van Linthout, récompensé par le deuxième prix du WIT'22. Cette application de cartographie participative doit permettre à chacun de préparer des parcours sur mesure construits à partir des photos ajoutées par les autres utilisateurs.
Travailler ensemble
Une complémentarité dans laquelle Camille Delcroix inclut les restaurants. “Il y a une nouvelle génération de chefs. Tous sont passé auprès de Marc Meurin au Château de Beaulieu. Il n'y a plus de guéguerre, on se refile des trucs au contraire.” Et avec 16 établissements étoilés Michelin (15 une étoile et 1 deux étoiles), la région a un potentiel sur lequel s’appuyer. Deux restaurants rejoignent d’ailleurs ce palmarès cette année : l’Auberge du Vert Mont de Florent Ladeyn à Boeschepe (Nord) et le restaurant du château de Beaulieu à Busnes (Pas-de-Calais), de Christophe Dufossé.
Autre impératif, selon le chef du Bacôve, s’appuyer sur les produits locaux et promouvoir une démarche globale 'responsable' au sein des établissements. “Les produits locaux font partie d'un tout : notre cuisine est en induction, tous les déchets sont triés, mes pelures vont aux cochons du marais...”, explique-t-il. Une vision largement partagée durant le week-end, tant l'éco-responsabilité façonne des consommateurs de plus en plus exigeants en la matière. Et là encore, un travail à l'échelle du territoire s'avère un précieux allié.
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Publié par Morgan Railane, Press Aletheia