Toutes ces conditions ont été remplies et la profession peut s'enorgueillir d'avoir honoré sa signature. Revenir sur ce contrat d'avenir serait donc commettre une sorte d'abus de confiance. Faut-il également rappeler à M. Eckert que la signature de ce Contrat d'Avenir a permis d'éviter le dépôt de bilan de centaines d'établissements rendus fragiles par la crise économique et par là même de protéger des milliers d'emplois. Y renoncer aujourd'hui reviendrait à ouvrir les vannes de nombreuses cessations d'activité dans le milieu de la restauration et de multiples licenciements dont l'ampleur pourrait se comparer à un nouveau plan social. Faut-il enfin rappeler à M. Eckert que nos professions sont aujourd'hui confrontées à d'importantes échéances liées, en particulier aux normes d'accessibilité et au nouveau classement des hôtels, qui impliquent de profondes transformations de nos établissements et ce pour des coûts d'investissement très élevés et par voie de conséquences des endettements sur de longues années. La question que nous posons à M. Eckert est très simple : Souhaite-t-il, et le gouvernement avec lui, que la France reste la première destination touristique du monde, ou non ? Une augmentation de la TVA dans la restauration reviendrait en effet à saborder un pan entier de notre économie, créateur d'emplois et de richesses. Veut-on qu'après les secteurs du textile, de la métallurgie et de l'automobile la restauration devienne, elle aussi, dans notre pays un secteur sinistré ?
Modifier l'actuel taux réduit de TVA dans la restauration constituerait un véritable casus belli qui ne manquerait pas de déclencher les hostilités avec les professionnels des CHR et leurs représentants d'un secteur en proie à de grandes difficultés. C'est pourquoi nous demandons à M. Eckert de retirer sa proposition et au gouvernement de faire preuve de sagesse et de clairvoyance. Il n'y a jamais de honte à reconnaître ses erreurs.