Le quatrième congrès du GNI s’est ouvert en présence de Jean-Luc Rigaud, maire de la commune nouvelle d’Annecy, Didier Chenet, président du GNI, et Pascal Droux et Philippe Quintana, présidents délégués du GNI. Il s’est déroulé dans les salons de l’Hôtel Impérial Palace à Annecy, les 14 et 15 octobre derniers.
Les adhérents ont pu participer à différents pôles thématiques dans un cadre ludique et interactif avec des quiz (lire p. 14-15), des QCM et des puzzles réalisés par les spécialistes du GNI pour tester leurs connaissances. Six pôles étaient proposés : emploi et formation, environnement et nouvelles tendances, social, juridique, numérique et handicap et travail, permettant à chacun de choisir son atelier selon ses besoins.
L’entreprise libérée
“Si les métiers de l’hôtellerie-restauration n’attirent plus les jeunes, ni les actifs, il faut accepter de repenser les pratiques managériales de notre secteur d’activité”, a affirmé Pascal Droux durant le congrès. C’est ce qu’a préconisé Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe, conférencier international et auteur de l’ouvrage L’entreprise libérée, lors de sa conférence sur le thème ‘Libérez l’initiative et la responsabilité de vos salariés pour rendre attractive votre entreprise auprès d’eux et auprès de vos clients’. 28 % des salariés du privé ont au moins un arrêt maladie par an et 75 % des visites médicales sont liées au stress au travail. La première cause de ce stress est le manque de contrôle sur ses taches au travail. Comment motiver ses salariés ? Pour Isaac Getz, il faut respecter, considérer et faire confiance à l’intelligence de ses salariés. Repenser la façon de travailler afin de favoriser la prise d’initiative du personnel, donc opérer moins de contrôle sur le travail de ses salariés. Pour le conférencier, un grand turn-over dans une entreprise est dû à une absence de confiance.
Des défis à relever
Cette conférence était suivie d’une table ronde à laquelle a participé Jean-Baptiste Lemoyne, ministre en charge du Tourisme, qui a rappelé son engagement pour éviter la surtaxation des contrats courts actuellement en débat dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage, ainsi que la sécurisation de ces contrats dont l’usage est remis en cause par les tribunaux. Didier Chenet a également demandé au ministre que les TPE puissent bénéficier des mêmes avantages sociaux que ceux proposés par les comités d’entreprise, sans qu’ils soient requalifiés en avantages en nature et donc soumis à cotisations.
Outre l’emploi et la formation, la profession doit aussi relever deux autres défis : la digitalisation de l’économie avec l’omniprésence du numérique ainsi que la qualité et le développement durable. Au 1er janvier 2025, tous les établissements devront obligatoirement valoriser leurs biodéchets. Didier Chenet a donc demandé la mise en œuvre d’une politique fiscale volontaire afin d’encourager les professionnels à trier, faire collecter et valoriser ses biodéchets.
Publié par Pascale CARBILLET