Grèves à Nantes, à Toulouse, à Lille

Les grèves paralysent la région parisienne mais elles ont aussi un impact en régions où les restaurateurs souffrent également des manifestations à répétition.

Publié le 16 décembre 2019 à 13:21

A Nantes

Catherine Querard, Un Amour de Pomme de Terre à Nantes, etc. 1 hôtel-restaurant et 5 restaurants. 110 salariés. Vice-présidente GNI & présidente du GNI Grand-Ouest

Baisse de fréquentation ? Nous subissons des manifestations depuis 4 ans. Après la Zad, les Gilets Jaunes et maintenant les grèves. Nous sommes passés d’une manifestation à trois manifestations par semaine. Ces jours-là, c’est 40% de chiffre d’affaires en moins.

Le personnel : A chaque manifestation, les transports publics sont interrompus. Il y a déjà des facteurs de pénibilité dans nos métiers comme les horaires décalés, alors les difficultés récurrentes pour se rendre à son travail sont insupportables. Nos salariés trouvent des solutions pour venir. Ils sont très méritants.

Décembre : Je respecte profondément le droit de grève, mais il ne doit pas empêcher ceux qui le souhaitent de travailler et surtout de travailler en toute sécurité. Lors de la manifestation de samedi 7 décembre, les CRS étaient en sous-effectif et nous avons eu des violences extrêmes. Les gens ont eu vraiment peur. Je crains que l’image de Nantes n’en sorte pas indemne.

 

A Toulouse

Fabien Jeanjean, restaurant Aux Pieds sous la Table. Restaurant de 120 couverts – 15 salariés. Président GNI Occitanie

Baisse de fréquentation ? Non car nous sommes dans un quartier populaire, avec une clientèle et des salariés fidélisés, pas un quartier de sortie et pas sur le parcours des manifestations. Nous n’avons enregistré de recul que sur la vente de l’épicerie en raison d’une baisse de la clientèle de passage.

Le personnel : Ils habitent tous dans la ville intra-muros et se déplacent à pied ou à vélo.

Décembre : Je pense à tous mes collègues qui sont place du Capitole et autour. Après une année de manifestations des Gilets Jaunes et les dégradations voire les actes de violence, il y a eu beaucoup d’établissement de procédures de sauvegarde. Les restaurants se sont vidés et le personnel a aussi des difficultés à regagner les restaurants quand ils sont en dehors de Toulouse. C’est plus de 60% de perte de chiffre d’affaires ! Il n’y a que la saison d’hiver qui peut les sauver. On a des confrères qui appellent à l’aide, qui sont allés au bout des procédures d’urgence avec des licenciements à la clé. Pour les hôtels, c’est entre 30 et 40% de baisse du chiffre d’affaires.

On a peur de la prolongation du conflit. Comment payer les salaires et les fournisseurs ? Comment se faire un salaire à la fin du mois. La question de l’avenir se pose, mais c’est celle du présent qui nous préoccupe.

 

A Lille

Franck Delvau – 3 restaurants à Lille. Président de l’Umih Paris Ile-de-France

baisse de fréquentation ? Les jours de la grève nationale, les restaurants sont vides. Mais ça repart le lendemain, même si on sent le soir une baisse de fréquentation. Il n’y a plus de trains entre Lille et Paris. On a des embouteillages. Les clients sont perturbés. Cela représente une perte de 10% de chiffre d’affaires.

Le personnel : A Lille, le métro est automatique et les bus circulent.

Décembre : Pour l’instant, on subit et on envisage mal la suite. Surtout que pour les restaurateurs, on ne peut pas rattraper les couverts perdus.

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Publié par Nadine LEMOINE



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