Grèves : les hôteliers et restaurateurs parisiens s'inquiètent

Paris Alors que les vacances de Pâques ont débuté, les perturbations à la SNCF et chez Air France bousculent les plannings de réservations des professionnels parisiens. Ils jonglent entre annulations et reports.

Publié le 16 avril 2018 à 11:25
"Nous sommes pris en otages." Christian Navet, coprésident de l'Umih Paris-Île de France n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, la grève perlée de la SNCF et le mouvement qui touche également Air France engendrent "une baisse de fréquentation le midi comme le soir dans les restaurants parisiens". "À la mi-journée, les salariés, qui ont déjà du mal à arriver jusque sur leur lieu de travail, se passent de déjeuner pour partir plus tôt. Et le soir, seuls les établissements qui ont une clientèle de quartier tirent leur épingle du jeu", détaille-t-il. Un constat qui n'est pas beaucoup plus rassurant côté hôtellerie : "Les entreprises de province reportent leur venue dans la capitale et les tour-opérateurs sont inquiets car, d'ici peu, les touristes risquent de ne plus choisir Paris comme destination de vacances."

Le représentant de l'Umih se désole d'autant plus de ce bilan que "le premier trimestre était très bon en terme de fréquentation". Actuellement, il estime qu'à Paris, elle est en baisse de 15 à 20 % dans les restaurants et de 10 à 12 % dans les hôtels. Une tendance que l'on retrouve en banlieue, "où les clients, une fois revenus de leur bureau, ne ressortent pas de chez eux." En pleine vacances scolaires et à la veille des ponts du mois de mai, Christian Navet reconnaît que la situation est "un peu dramatique". À la fois en termes économique, mais aussi du point de vue de l'image que Paris renvoie à l'international, "alors qu'elle vient d'être choisie pour accueillir les Jeux olympiques en 2024".


"Les clients de 5 chambres sont partis un jour plus tôt"

"Faute de trains, nous avons des annulations de réservations de chambres, mais aussi de la salle de réunions, déplore Anna Bidoli, directrice de l'hôtel Mercure Paris Place d'Italie (XIIIe). Pas plus tard qu'hier, veille de jour de grève, les clients de cinq chambres sont partis une journée plus tôt." Elle parle d'une baisse de 10 % de fréquentation en moyenne, même si le week-end, son établissement continue d'afficher complet. Le plus compliqué ? Jongler entre les reports, les réservations de dernière minute et la souplesse à adopter avec les clients qui ont prépayé leur chambre. Même scénario sur la rive droite, au Nolinski, avenue de l'Opéra (Ier). Là, si la directrice de l'établissement, Mélanie Joyez, n'a pas observé de baisse de réservation des chambres de son hôtel 5 étoiles, "car [ses] clients anticipent et trouvent des solutions", en revanche, côté brasserie "la fréquentation est à la baisse au déjeuner et au dîner". Seule la vente à emporter garde le cap, surtout dans ce quartier de bureaux et d'affaires.

Autre bémol, les perturbations des transports impactent aussi les salariés et donc l'organisation des établissements. Cependant, Mélanie Joyez et Emmanuel Sauvage, directeur général du groupe Evok Hôtels Collection, auquel appartient le Nolinski, le soulignent tous deux : "Nos équipes sont exemplaires." En dépit des trains retardés ou annulés, "l'absentéisme est quasi nul", confie Mélanie Joyez. "Tous nos salariés sont à l'heure", reprend Emmanuel Sauvage, qui a proposé de loger au Nolinski celles et ceux qui habitent le plus loin. Mais personne n'a encore dormi à l'hôtel. Reste que si les grèves se prolongent, Anna Bidoli comme Mélane Joyez se disent soucieuses, "car les reports de venues à Paris vont se multiplier", explique la directrice de l'hôtel Mercure. Et celle du Nolinski reconnaît qu'elle est la première "à hésiter à réserver un billet de train et une chambre d'hôtel pour partir en week-end."

grève sncf #AirFrance# #Paris#

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Publié par Anne EVEILLARD



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