Kristin Frederick : Le segment de la street food est en plein essor. De nouveaux food trucks émergent chaque jour à Paris et en province. Ce nouveau mode de consommation fait désormais partie des habitudes. Le souhait des 190 streeters [les adhérents de l'association, NDLR] était d'être encadré par des créateurs de food trucks, d'où cette mouvance au sein même de l'association. Notre objectif : faire avancer, progresser et reconnaître notre métier de restaurateur ambulant. Thierry Marx et moi-même avons de bonnes relations. Il restera donc engagé dans l'association en qualité de président d'honneur.
Quels sont les grands chantiers que vous allez engager en 2014 ?
L'une de nos priorités est d'investir les marchés de Paris - il y a un potentiel de 70 emplacements ! - pour apporter un nouvel élan en termes d'offres de restauration. Mais nous voulons aussi demander l'obtention d'emplacements dans chaque arrondissement de Paris où différents food-trucks pourront venir à tour de rôle. Actuellement, nous prenons rendez-vous avec les mairies ainsi qu'avec les gestionnaires des marchés. L'association compte également mettre en place une charte d'hygiène avec l'aide de Excellence'Hy [cabinet d'audit et de formation]. Ce qui impliquerait d'instaurer des autocontrôles à raison de quatre visites par an Car oui, il y a autant voire plus de règles à respecter sur la chaîne de réfrigération par exemple, que dans la restauration classique. Street food en mouvement souhaite diffuser un autocollant à apposer sur les food trucks adhérents qui deviendra un label de qualité. Si l'association se concentre d'abord sur la capitale avant de se lancer en province, il est tout à fait possible d'être acteur de sa région en créant un bureau local.
D'autres axes de travail ?
Nous voulons vraiment créer un réseau et aider les nouveaux membres, notamment à travers le forum du site. Deux réunions annuelles seront aussi prévues entre adhérents. Dans les projets, l'association souhaiterait organiser un grand festival dédié aux food-trucks. Mais c'est encore en réflexion…
Publié par Propos recueillis par Hélène Binet