Epinal
(88)
Pendant trois jours, les chefs d'établissements du secteur privé se sont rassemblés dans les locaux de l'ensemble scolaire spinalien pour débattre des sujets et actualités liés à la profession.
L'ensemble des membres de l'Anephot, les partenaires professionnels, et Michel Lugnier, inspecteur général de l'Éducation nationale, réunis à l'ensemble scolaire Notre-Dame / Saint-Joseph à Epinal (88), pour son 28e congrès.
Les élèves de l'ensemble scolaire Notre-Dame / Saint-Joseph à Epinal (88), Joseph Le Gal et Gérard Lenorman.
L'Association nationale des établissements privés de l'hôtellerie et du tourisme (Anephot) a rassemblé ses membres - chefs d'établissements et partenaires officiels -, du 28 au 30 novembre dans l'ensemble scolaire Notre-Dame-Saint-Joseph à Epinal (88). Visites, conférences et réunions étaient au programme. "Notre réseau compte 56 adhérents, témoigne Joseph Le Gal, président de l'Anephot. À mon arrivée à la présidence de l'association en 2007, il y avait 7 partenaires ; aujourd'hui, ils sont 30, issus de tous les domaines, avec 12 nouveaux venus en 2012. Je me réjouis que tout le monde se rencontre le temps d'une journée car beaucoup d'installations sont réalisés dans les établissements hôteliers chaque année." Comme il est d'usage, le congrès a débuté par une soirée caritative au profit de la lutte contre la mucoviscidose, en présence de Gérard Lenorman. "Depuis 2006, le réseau Anephot a récolté 135 000 € pour aider l'association Vaincre la mucoviscidose", a rappelé le chanteur.
Le numérique, outil d'avenir ?
Parmi les tables rondes qui ont suscité un vif intérêt, le numérique. Internet accélère certes la communication et simplifie les informations mais il faut aussi savoir en maîtriser le fonctionnement et limiter l'utilisation abusive au sein des structures. "On a eu deux visons : l'aspect sociologique avec Anne Barrère [sociologue de l'éducation, NDLR] et l'approche plus technique avec Rémi Ohayon, des Ateliers Apicius. On nous a expliqué l'intérêt de l'environnement numérique de travail. Cet espace numérique, clair et pédagogique, regroupe tous les documents et/ou les informations des professeurs pour leurs élèves. C'est une plus-value pour l'établissement mais cela engendre un coût financier - de 8 à 14 € par élève et par an – et implique de former les enseignants", raconte Esther Milland, chef d'établissement du lycée hôtelier Renouveau à Saint-Genest-Lerpt (42).
La réforme du bac technologique est engagée
Vendredi 30 novembre, l'intervention de Michel Lugnier, inspecteur général de l'Éducation nationale des filières hôtellerie et restauration, était également très attendue des congressistes. « Le secteur de l'hôtellerie-restauration dans son ensemble, avec 800 000 salariés et 200 000 entreprises, est le 4e employeur privé de France. L'une des caractéristiques de ce secteur concerne la présence importante d'emplois qui se situent dans des établissements deux fois plus petits que la moyenne des autres secteurs. Ainsi, 80 % des salariés sont dans des entreprises de moins de 50 salariés. Afin de répondre à des besoins diversifiés en matière de formation qui vont du CAP aux formations post-bac, nous avons souhaité rendre lisibles, pour les jeunes et leurs familles, ces formations, par ailleurs, porteuses d'emplois. Ainsi, depuis le 1er septembre 2011, deux baccalauréats professionnels spécialisés, l'un en « cuisine », l'autre en « commercialisation et services en restauration » se sont substitués au baccalauréat professionnel restauration. À la rentrée 2012, nous avons officiellement engagé la rénovation de la série technologique. Devenue nécessaire au regard des évolutions de ce secteur d'activités, elle prend en compte la nouvelle offre de formation créée avec les deux baccalauréats professionnels mais aussi la réflexion actuellement engagée autour des brevets professionnels. Elle s'inscrit dans la perspective de construire un parcours scolaire en trois ans autour des différentes valences de ce secteur (cuisine, restaurant et hébergement). A terme, et contrairement à la voie professionnelle tournée vers l'insertion, la préparation aux BTS du secteur de l'hôtellerie-restauration mais aussi à des poursuites d'études au niveau III et au-delà, constituera l'horizon de la série technologique rénovée » précise Michel Lugnier. Le prochain congrès se tiendra en novembre 2013 au lycée Pierre-Marie Théas de Montauban (82).