Niché à 1 180 m d’altitude, le petit village de Saint-Nicolas-de-Véroce (Haute-Savoie) a été miraculeusement préservé des aménageurs des grandes stations de ski alentour. Pourtant relié aux domaines skiables de Saint-Gervais et Megève, ce petit coin de paradis très authentique est surtout connu pour sa vue à couper le souffle sur le massif du Mont-Blanc et son église, merveille de l’Art baroque du XVIIIe siècle. Cela, jusqu’en 2019, où un groupe hôtelier privé a propulsé le village dans le top ten des destinations touristiques qui montent.
Les propriétaires, qui tiennent à rester discrets, n’ont pas choisi les lieux par hasard. Ils y séjournaient, été comme hiver, lorsqu’ils étaient enfants. Ils ont donc racheté la boulangerie du village et créé à son emplacement L’Armancette, hôtel 5 étoiles de 17 chambres, membre des Leading Hotels of the World, qu’ils ont complété par trois chalets avec services hôteliers. Un restaurant gastronomique, La Table d’Armante, a été confié à Julien Darcy, jeune chef plein d’ambition, avec une carte signée par Antoine Westermann, ancien chef 3 étoiles au Buerehiesel, à Strasbourg.
“Âme tellurique”
Pour que ce nouvel hôtel reste dans l’esprit du village, l’édifice a été bâti par Gilles Grandjacques, architecte originaire du village. La décoration intérieure est signée Géraldine Marin Pretot (Megève Design). Elle habite, elle aussi, non loin du village. L’hôtel reprend les matériaux haut-savoyards traditionnels (granit du mont blanc, tavaillons, lauze). L’intérieur est traité en vieux bois brossé et pierres naturelles rares.
“Les cristalliers du Mont Blanc sont connus dans le monde entier. Il fallait donc retranscrire une ambiance granitique, réchauffée par du vieux bois.” Un très beau travail sur les étoffes a été entrepris pour donner plus de raffinement à l’ensemble, ainsi qu’une ambiance particulière de “maison de famille à l’âme tellurique” selon la volonté des propriétaires.
Un bistrot de village
Pour que ce coin préservé redevienne un lieu de vie, le groupe a choisi de rouvrir l’unique boulangerie du village, attenante au restaurant gastronomique de l’hôtel. Elle propose aussi une petite restauration et un salon de thé. “C’est un nouveau lieu de partage et de rencontre pour le village. Nous voulons être une fabrique à grands et petits bonheurs”, explique Anne-Cécile Quey, directrice de l’hôtel.
Mais le groupe ne s’arrête pas là et a encore beaucoup de projets. En juin, il a ouvert un bistrot de village, La Table du Mont Joly. Complémentaire de la table gastronomique de l’hôtel, il est situé à 100 mètres de l’hôtel et de la boulangerie, développant ainsi le cœur de village en un lieu de convivialité. La cuisine y est plus simple, mais tout aussi gourmande. La terrasse et le billard à l’étage ont leurs émules. Ouvert à l’année, l’Armancette, a reboosté une destination confidentielle. La recette plaît. Peut-être le signe d’une nouvelle orientation des stations de montagne.
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Publié par Fleur Tari