Ouvert en mars 1969, l’Hostellerie Bérard, à La Cadière-d’Azur (Var), fête cette année ses 50 ans. Cet hôtel 4 étoiles de 35 chambres, avec un restaurant étoilé, un bistrot, un spa et une bastide provençale, est tenu en famille. Danièle et René Bérard, les fondateurs, ont été rejoints par leur fils, Jean-François, chef des cuisines depuis 2006 et intégré à la société depuis cinq ans, tandis que leur fille, Sandra, un temps très impliquée dans l’entreprise, a finalement vogué vers d’autres horizons. L’affaire familiale réalise aujourd’hui un chiffres d’affaires de 3,2 M€ par an et embauche 45 salariés au plus fort de l’activité.
Se renouveler et s’adapter
La famille a toujours su s’adapter rapidement à l’air du temps et investit chaque année (environ 100 000 €) dans la rénovation des chambres. Précurseur, dès 1976, le couple Bérard misait sur le tourisme d’affaires en achetant un bâtiment annexe pour y créer des salles de séminaires.
“Nous avons constamment regardé ce qui se faisait ailleurs pour nous adapter aux attentes des clients, commente Danièle Bérard. Nous étions l’hôtel où descendaient les pilotes du circuit Paul Ricard [au Castellet tout proche, NDLR]? Quand le circuit s’est arrêté, il a fallu trouver de nouvelles idées, et c’est là que René a commencé à donner des cours de cuisine, il y a vingt-cinq ans, bien avant que ce ne soit à la mode ! ”
C’est aussi à ce moment que le couple a investi dans une Bastide, à quelques kilomètres de l’hôtel, qui leur permet de réaliser cours de cuisine et événements dans un esprit authentiquement provençal, tout en entretenant un potager, créé là aussi il y a plusieurs décennies. “Nous avons toujours eu en tête de proposer des activités à nos clients pour les inciter à prolonger leur séjour.” En 2007, ils créent un spa pour se démarquer de la concurrence.
Savoir s'entourer
Dernière révolution en date pour Danièle Bérard, le passage au yield management. “J'ai eu beaucoup de mal à accepter cette idée, confie-t-elle, j'avais l'impression de brader mon produit.” Mais avec le soutien de son directeur commercial, Stéphane Zanarelli, force est de constater que la stratégie paie et permet à l’hôtel de rester ouvert à l’année, avec un prix moyen par chambre de 144 €.
Les clés de la réussite ? “Il faut aimer ce métier, se remettre en question de manière permanente... et du courage !” Et d’ajouter, “quand on est indépendant, on ne peut pas réussir seul, il faut s’entourer.” La famille est très active dans la vie professionnelle : organisations syndicales pour la partie juridique, Les Collectionneurs, Tables et Auberges de France - “qui nous aident dans notre commercialisation” - et des associations comme Gourméditerranée ou les Maîtres Cuisiniers de France...
Aujourd’hui, l’Hostellerie Bérard est devenue un boutique-hôtel classé depuis deux ans 4 étoiles. Si la transmission est en cours, Danièle Bérard considère “qu'on peut déléguer mais il faut contrôler”, et garde donc une présence active dans son établissement.
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Publié par Marie TABACCHI