Alors que la clientèle domestique de loisirs affirme son intérêt pour les destinations de moindre densité dans les espaces ruraux ou de moyenne montagne, les touristes en provenance des marchés étrangers de proximité ont été plus présents qu’en 2020, estime Atout France dans sa dernière note de conjoncture de l'économie touristique, parue le 10 décembre. Les déficits d’activité s’expliquent par l’absence de grands évènements d’affaires et la quasi inexistence des flux en provenance des marchés d’Asie.
En octobre dernier, les recettes du tourisme international en France affichent une hausse de 80,1 % par rapport à octobre 2020, grâce à l’apport des clientèles de proximité et, dans une certaine mesure, des États-Unis, précise l'agence de développement touristique de la France. Surtout, le différentiel par rapport à 2019 se réduit mois après mois : - 16,5 % en octobre contre - 23,7 % en septembre qui marquait déjà une amélioration par rapport à la situation du début d’année.
Les intentions de voyages fragilisées par le rebond épidémique
Comme les mois précédents, l’hôtellerie enregistre des performances en retrait par rapport aux locations meublées, mais la situation se redresse petit à petit. En octobre, la baisse des taux d’occupation par rapport à 2019 s’établit à - 10,6 points (contre - 15 points en septembre). Dans le même temps, le volume des hôtels en activité retrouve lentement les standards d’avant-crise. Paris et l’Île-de-France sont toujours pénalisés par l’absence de la clientèle internationale et des évènements d’affaires. À l’inverse, les régions Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France ont bénéficié d’une fréquentation d’arrière-saison limitant les baisses d’occupation.
Plus de 80 % des personnes interrogées par Atout France début et mi-novembre projettent d’effectuer un séjour de loisir au cours des six prochains mois, avec une hausse significative de 23 points par rapport à 2020 à la même période. Toutefois, cette enquête ayant eu lieu avant les dernières annonces gouvernementales, ces intentions de voyage peuvent être fragilisées et remises en question par le renforcement des mesures sanitaires en réponse à la vague épidémique actuelle provoquée par le variant Delta et par les incertitudes que fait peser le variant Omicron, sous surveillance, sur les perspectives de sortie de crise.