Alors que les vacances de la Toussaint débutaient le soir même, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, annonçaient, le 21 octobre, avoir demandé aux préfets de mettre fin aux arrêtés préfectoraux de rationnement dans les stations-services. Ils ajoutaient que les stations-services sur les autoroutes et les routes nationales les plus fréquentées dans le cadre des départs en vacances seraient desservies en priorité. “Je ne vais pas vous dire que la situation sera à 100 % réglée pour les départs en vacances, mais les Français peuvent partir confiants”, assurait de son côté Elisabeth Borne, la Première ministre.
Pas sûr toutefois que ces propos suffisent à rassurer la population. Si effectivement, il y a moins de difficultés d’approvisionnement, la situation est toujours tendue dans certaines régions comme en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. Nombreux sont ceux qui préfèrent renoncer à un départ en vacances, et on ne peut que les comprendre. La perspective de devoir patienter deux heures (ou plus) pour remplir leur réservoir à l’aller, couplée à l’éventualité de ne pas trouver d’essence au retour a de quoi en décourager plus d’un. Les hôteliers ont déjà constaté une chute des réservations et des annulations en cascade. “Quand il n’y a plus de mobilité, il n’y a plus d’activité”, résume Roland Héguy, président confédéral de l’Umih. Un nouveau coup dur pour la profession.
Publié par Pascale CARBILLET