Qui est concerné ? Les restaurateurs qui « transforment des produits de qualité et d'origine connue à partir d'un savoir-faire culinaire professionnel ». Ils doivent aussi partager la même conception d'une « hospitalité de qualité pour l'accueil, le sourire et un rapport qualité/prix cohérent ». Si les conditions sont remplies, vous pouvez adhérer par une simple déclaration. Vous pourrez alors revendiquer cette appellation et vous en servir pour communiquer auprès de votre clientèle. Car le Collège culinaire de France entend bien faire de cette appellation un véritable gage de qualité, un repère, une référence pour le consommateur.
Un site internet www.restaurantdequalité.fr recensera les adhérents. Les clients pourront ainsi dénicher les restaurants affiliés mais aussi remplir en ligne un questionnaire sur la prestation qu'ils auront testée. Le témoignage du client ne sera pas visible par les internautes, seulement par le siège de l'association, qui aura ainsi des remontées de ce qui se passe sur le terrain.
En parallèle, dans toutes les régions, des chefs référents seront investis d'une mission, celle de garantir, s'il y a un doute, que les engagements pris par le restaurateur soient bien respectés. Pour être crédible aux yeux des clients, un contrôle même organisé par ses pairs est essentiel.
« Beaucoup de professionnels réalisent un formidable travail d'artisan. Nous voulons leur donner une visibilité, dit Alain Ducasse. Une visibilité auprès des « clients qui souhaitent être informés sur ce qu'ils consomment », mais aussi auprès des « jeunes qui aspirent à ce métier ». Dans son manifeste, le Collège culinaire de France va plus loin. Il s'engage à les « faire reconnaître par les pouvoirs publics pour soutenir la compétitivité de la cuisine française. (…) Il s'agit là d'un enjeu sociétal d'intérêt national dans ses dimensions économiques, sociales et culturelles ».
Restaurant de qualité doit maintenant se faire connaître tout court. Des moyens doivent être déployés. « Cela a un coût. Nous avons fixé la cotisation à 1 euro par jour. On ne doit compter sur personne, sauf sur nous », dit Alain Ducasse qui ajoute : « Restaurant de qualité, ce n'est pas un label mais un drapeau, un engagement militant que des clients soutiendront et rejoindront à leur tour».
Publié par Nadine LEMOINE
jeudi 11 avril 2013