Le CQP, au-delà du diplôme, une reconnaissance

Le Grand Hôtel Opéra (Groupe Inter Continental Paris Le Grand), avec l'aide du Fafih, a proposé à une vingtaine de salariés, femmes et hommes, de suivre une formation à un CQP. La remise des certificats a fait l'objet d'un cocktail officiel particulièrement valorisant pour les salariés. La formation a été conduite avec l'Asforest. Les points forts à retenir, avec David Campagne, directeur général du centre de formation du Synhorcat.

Publié le 03 septembre 2013 à 14:05

Les  personnes qui n'ont pas de diplôme ont-elles peur d'entrer dans ce type de programme ?

David Campagne : Si tous les candidats voient bien l'intérêt de la démarche en termes de reconnaissance professionnelle, certaines personnes se posent des questions : y a-t-il un examen, y a-t-il une épreuve à passer devant un jury, y aura-t-il beaucoup de documents à remplir, vais-je être jugé ? Les candidats que nous avons pu avoir par exemple sur les métiers des étages au grand hôtel étaient tous des professionnels, avec de l'expérience, mais certains n'ont pas la culture de l'écrit. Réussir à transcrire un métier que l'on fait naturellement et de façon évidente depuis plusieurs années n'est pas une chose évidente et certains ont peur de l'échec. Cela s'est vérifié avec le Grand Hôtel Opéra, à Paris, et notre premier travail, avec la direction des ressources humaines de cet établissement, a été de rassurer les femmes de chambres et valets et de les mettre en confiance. En présentant les objectifs de la démarche. En présentant très concrètement les documents de travail (dossier administratif et guide de restitution notamment). En expliquant précisément comment allaient se dérouler les entretiens d'accompagnement et en insistant sur le fait que l a procédure administrative est rapide, souple et accessible par tous. Au bout de l'accompagnement, tous les candidats du Grand Hôtel nous ont fait la remarque que cette démarche leur avait permis de prendre conscience de toutes leurs compétences et de tout ce qu'elles savaient faire.

Jusqu'où cette valorisation est-elle profitable ?

D. C. : C'est une relation gagnant-gagnant. C'est une démarche individuelle du salarié qui se prête également à différents projets de l'entreprise. Elle permet, pour l'entreprise, de motiver, valoriser et fidéliser ses collaborateurs, d'améliorer sa compétitivité d'accompagner les évolutions internes de ses collaborateurs, de pérenniser ses savoir-faire, de développer l'employabilité de ses collaborateurs, de développer ses compétences. Pour le salarié, elle favorise la reconnaissance personnelle et professionnelle, elle favorise aussi la promotion sociale et la réussite personnelle, elle permet de gagner en confiance, d'évoluer dans la grille de classification de la convention collective, d'évoluer encore plus facilement. Au-delà de ces intérêts, le CQP est, comme vous le savez, une certification de branche créée par la profession et reconnue des professionnels. Elle valide des compétences acquises plutôt que des connaissances théoriques. Un professionnel qui engage une personne titulaire d'un CQP sait qu'il pourra compter sur une personne maitrisant un certain nombre de compétences directement opérationnelles.

3/ Quels sont les domaines d'activité les plus porteurs ?

D. C. : L'Asforest a réalisé depuis 2 ans plus de 60 accompagnements aussi bien sur des postes d'employés d'étages, de gouvernante, d'assistant d'exploitation, de serveur, d'agent de restauration, de cuisinier, d'exploitant.

 


Publié par Propos recueillis par Sy. S.



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