Parmi les temps fort de ce congrès : une table ronde sur les forces et faiblesses du tourisme, animée par Christian Bruneau P-dg de l'hôtellerie-restauration et à laquelle ont participé : Eric Woerth, député de l'Oise et ancien ministre du budget, Yves Jégo, député de seine et Marne et ancien secrétaire d'état chargé de l'outre-mer, Philippe Maud'hui, d'atout France, Ghislain de Richecour, président fondateur de France Tourisme. La destination France souffre d'une image mature et d'une clientèle âgée. D'autres destinations plus proches n'ont pas les atouts de la Paris mais sont plus attractifs en termes de festivité, à l'instar de Berlin ou Barcelone. Paris est une des rares capitales qui ne propose pas de feu d'artifice pour le jour de l'an. Cet événement repris par toutes les chaines de télévision permet d'avoir une visibilité internationale à moindre coût.
Jean-François Roubaud, président de la CGPME vient présenter le combat de son institution contre le projet de loi de finance pour 2013. La CGPME a lancé une pétition qui a recueilli le soutien de 17 000 entrepreneurs. Elle a aussi engagé une opération « coup de gueule » contre le RSI. Des chefs d'entreprise s ont investi le siège du RSI aux cris de « on n'est pas des moutons, on est des patrons » afin de contester l'augmentation massive des prélèvements sociaux sur les travailleurs indépendants voté par l'équipe actuelle du RSI.
Dans son discours de clôture Didier Chenet, propose à la ministre Sylvia Pinel de pendre deux engagements. Le premier est un engagement responsable à l'égard des clients. A ce titre, Didier Chenet propose que le label Maitre Restaurateur soit dynamisé en confiant sa promotion à Atout France. Il souhaite également que soit protégée l'appellation « restaurant » par un texte simple et efficace qui ne jette le discrédit sur personne mais valorise les restaurateurs. Texte auquel la profession travaille actuellement avec des parlementaires de tous bords et souhaite avoir le soutien de la ministre. Le deuxième est un engagement solidaire pour embaucher encore plus de jeunes, de travailler au recrutement de personnes défavorisés et de maintenir les seniors dans l'emploi. En contrepartie, la profession ne demande pas d'aide ni de subvention, mais une réglementation stable et équitable pour tous. Et notamment en matière de mises aux normes d'accessibilité que nombre d'établissements n'ont ni les moyens techniques ni financiers de mettre en oeuvre. Une solution qui pourrait être mise en oeuvre : la mutualisation de l'accessibilité au sein d'un bassin touristique. Une fiscalité stable et équitable en premier lieu. Soit le taux réduit de TVA pour toutes les formes de restauration et sans limitation de temps.
« Je vous ai écouté avec beaucoup d'attention » répond Sylvia Pinel qui commence son discours en rappelant l'état des finances publiques et la nécessité d'en finir « avec la spirale du déficit publique ». Précisant que le coût de la TVA à taux réduit pour le secteur de la restauration est estimé à 3 milliards d'euros pour les finances publiques en 2010. Celle-ci tient à préciser « qu'aucune décision ne sera prise sans concertation, ni à la va vite. Il est nécessaire de prendre le temps de l'évaluation. » Rappelant que cette évaluation fait actuellement l'objet de 4 groupes de travail, mais que des divergences subsistent quant aux contributions des uns et des autres. En conclusion, Sylvia Pinel déclarera « nous attendons beaucoup de vous, mon ambition est de faire de la France la 1er destination touristique au lieu de la 3ème. »
Publié par Pascale CARBILLET