Face à l’échec des négociations sociales sur la réforme de l’assurance chômage, le Gouvernement a repris la main sur le dossier et a présenté les mesures qu’il entendait mettre en place. Et si elles déplaisent autant aux organisations patronales que syndicales, ce n’est pas pour les mêmes motifs. L’objectif du Gouvernement est de limiter la précarité dans l’emploi en luttant contre les contrats courts et réaliser des économies pour désendetter le régime d’assurance chômage. Employeurs comme salariés vont devoir y contribuer mais seulement ceux de sept secteurs d’activités, dont l’hôtellerie-restauration. Les entreprises seront taxées d’un malus sur les cotisations d’assurance chômage de leurs contrats courts. La principale conséquence sera une augmentation des charges des entreprises ciblées prévient la CPME, qui déplore que le secteur public - pourtant grand utilisateur de contrats courts – ne sera pas concerné. Quant à la taxe de 10 € sur les CDD d’usage, appelés contrat d’extras dans les CHR, elle ne concernera pas les intermittents du spectacle alors qu’ils bénéficient d’un régime spécifique, très favorable et dont les conditions d’indemnisation pèsent un milliard d’euros par an.
Quant aux syndicats de salariés, ils dénoncent la taxation des contrats pour un nombre limité de secteurs, alors que la réforme de l’assurance chômage va impacter l’ensemble des demandeurs d’emploi. Leurs droits seront réduits et les conditions d’accès au chômage seront durcies, tout comme le rechargement des droits.
Edito #AssuranceChômage#
Publié par Pascale CARBILLET