Les grandes lignes de la réforme du lycée professionnel

Rémunération durant les périodes de stage, meilleure connexion entre établissement et entreprise, lutte contre le décrochage scolaire : tels sont les principaux axes de la réforme du lycée professionnel, présentée le 4 mai par Emmanuel Macron. Le tout assorti d'un milliard d'euros par an.

Publié le 05 mai 2023 à 11:43

Le président de la République veut faire de la filière professionnelle “une voie d'avenir” et “une voie par choix”. Emmanuel Macron l’a rappelé le 4 mai lors d'une visite au lycée Bernard Palissy de Saintes (Charente-Maritime), aux côtés des ministres de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, du Travail Olivier Dussopt et de l'Enseignement professionnel Carole Grandjean. Promise lors de la campagne présidentielle de 2022, la réforme du lycée professionnel concerne un lycéen sur trois. “C’est une cause nationale” a affirmé le chef de l’État. Parmi les grandes lignes de cette réforme, citons l’indemnisation des stages des lycéens entre 50 et 100 € par semaine, selon leur année d’étude, dès la rentrée scolaire 2023. Par ailleurs, durant l’année de terminale et pour ceux qui souhaitent intégrer la vie active juste après le bac, la durée des stages sera augmentée de 50 %. Emmanuel Macron a également annoncé la création d’un bureau des entreprises dans chaque lycée professionnel, afin de garantir un meilleur accompagnement des jeunes et la venue dans ces établissements de professeurs associés issus du monde de l’entreprise. À cela s’ajoutent des moyens et du temps pour “la découverte des métiers”, un enseignement “plus adapté aux besoins des élèves” et une carte des formations pensée en fonction des attentes.

100 % des formations “à faible taux d’insertion” seront fermées en 2026

Avec cette palette de mesures, Emmanuel Macron souhaite réduire le décrochage scolaire, presque dix fois plus fréquent au lycée professionnel qu’au lycée général. Pour ce faire, l’État va investir un milliard d’euros par an. Une enveloppe qui se divise en quatre postes de dépenses : les stages rémunérés, la revalorisation des enseignants, l’accompagnement des élèves et autre mentorat, ainsi que des actions de communication pour promouvoir la voie professionnelle. Enfin, d’ici à 2026, 100 % des formations dites “à faible taux d’insertion” seront fermées. Des conseils nationaux de la refondation doivent ainsi définir, localement, les formations qui ont encore un avenir ou pas. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le locataire de l’Élysée a rappelé que “les CAP et les bac pro de demain sont les bâtisseurs de la France d’aujourd’hui, de 2030 ou de 2050 […] Celle qui aura relié numérique et artisanat pour faire vivre nos savoir-faire.”

#lycée# #réforme# stage Stagiaire CAP bac


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Publié par Anne EVEILLARD



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