Thomas Fefin, La Réserve à Paris : Après un premier concours où je n’avais pas accédé à la finale, je ne pensais pas le retenter. Finalement, après une ou deux années de réflexion, je me suis dit que c’était un concours dont les valeurs me tenaient à cœur et j’ai décidé de recommencer. Le plus difficile pour moi, c’était la préparation de cette année notamment le sujet sur la digitalisation. Cela a demandé un gros travail de réflexion, de rédaction, de correction. J’ai en fait un premier, puis j’ai décidé de tout reprendre à zéro avec un nouvel axe de recherche. Le chef d’œuvre aussi a demandé beaucoup de travail. Créer un dessert, le présenter en salle, l’animer par une capsule vidéo et en faire une formation, c’est un sujet global.
Je suis de nature optimiste. Je me suis dis : « tu as fais ce que tu avais à faire. Tu n’as rien à regretter ». Maintenant c’est beaucoup d’émotion, de fierté. C’est une nouvelle étape de ma vie qui s’ouvre.
Michael Bouvier, La Pyramide à Vienne : C’est ma troisième participation mais ma deuxième finale. J’ai beaucoup travaillé sur la gestion du stress, être positif, aller de l’avant. Le mémoire sur le digital avec un powerpoint, c’est ce qui m’a semblé le plus compliqué, parce que nous avons Boris Henriroux qui s’occupe de la communication de la maison. Je suis plus sur le terrain que sur le digital, mais cela m’a ouvert les yeux et appris beaucoup car on en a vraiment besoin, tout en laissant l’humain au centre des préoccupations. Pour le reste, j’ai fait comme au restaurant en déroulant mon savoir-faire avec sourire et gentillesse. Je l’ai fait. J’ai réussi. Je suis très content.
Bruno Casassus-Builhe, L'Hôtel de France à Auch : Pour moi, le plus compliqué a été de rester concentré, de m’occuper de mon travail sans s’occuper de celui des autres et finalement j’y suis arrivé. Ma première finale a été une surprise. J’ai donc abordé cette seconde finale de manière différente avec une longue préparation. On se vide physiquement et intellectuellement mais c’est un travail passionnant y compris en découvrant la Normandie et la richesse de ses produits et dans l’accueil. J’avais de l’espoir à l’issue des épreuves car je savais que si j’avais à le refaire je referai exactement la même chose. Après il fallait attendre les résultats. Je n’ai toujours pas réalisé, mais je sais que ça marque une carrière. Ma vie c’est l’accueil, c’est le restaurant, c’est la salle, on boit on mange. Ce titre va peut-être donner un peu plus de portée à mon discours et d’identifier l’Hôtel de France qu’on tient en famille comme une maison où il y a un travail d’excellence. C’est absolument génial !
Laurent Delarbre, Lycée de Talence : C’est ma deuxième finale après 2015 au terme de laquelle j’ai fini second (Un seul mof en 2015). Dès le départ, je me suis dit que je ne pouvais pas rester sur cet échec. J’ai demandé à ma famille si je pouvais continuer car il y a un fort impact sur nos proches.
Ce que je redoutais le plus, c’étaient les 10 dernières minutes du grand oral où nous partions dans l’inconnu car, par définition, ce sont des questions tous azimuts qui demandent une culture professionnelle énorme. Or cette fois, surprise, nous avons appris au moment de l’épreuve que les questions nous étaient données en loge et que nous devions les préparer.
Ces derniers jours ont été un beau challenge car nous avons tous été poussés dans nos retranchements. Je ressens une joie indicible. C’est un titre que je convoitais depuis 2013 et je me suis dit que ce serait une belle récompense professionnelle, notamment d’être évalué par de grands professionnels. Je ressens une joie indicible.
Publié par Nadine LEMOINE
lundi 12 novembre 2018