Les sept chambres de cet hôtel de charme se répartissent autour d'un patio entouré de colonnes en bois qui rehaussent encore davantage le caractère colonial du bâtiment. Ce jardin, avec au coeur une fontaine, sert aussi de terrasse pour les petits déjeuners... et pour les repas servis midi et soir au bistrot "typiquement français" de l'Estrada.
"French touch"
La clientèle de l'hôtel Estrada est très internationale, dans une ville devenue un passage obligé pour les touristes au Nicaragua (pas seulement pour son centre-ville à l'architecture coloniale préservée, mais aussi pour la proximité du volcan Masaya, qui offre une perspective unique au monde sur un lac de lave en fusion). "En provenance d'Europe, nous accueillons surtout des Français et des Allemands, confirme Pascal Picot, mais il y a également beaucoup de Nord-Américains, et une part de clientèle locale qui vient de Managua pour profiter de la 'french touch' de notre offre gastronomique."
À travers ses nouvelles fonctions de consul honoraire, l'hôtelier endosse aussi le costume de représentant légal de la France à Granada avec ce sérieux et cette méticulosité qui lui ont permis de s'ancrer au Nicaragua. Car la ténacité est ici une qualité : "Il faut savoir que les choses se développent très lentement au Nicaragua, parce que les rythmes sont évidemment très différents de ce que nous connaissons en Europe, et tout particulièrement pour ce qui concerne les formalités administratives." L'art de savoir prendre le temps est une vertu... mais il est vrai que la douceur du climat comme celle des rapports humains y incitent ! Et pour ces raisons là, même s'il avoue "quelques coups de colère" pour faire avancer parfois des démarches qui s'éternisent, l'hôtelier français ne regrette rien de son aventure au Nicaragua : "D'un point de vue personnel, c'est fantastique, car c'est un pays où il fait bon vivre ; et je suis aujourd'hui très content de faire partager cette destination à mes clients."
Publié par Francis MATÉO