Installé dans son restaurant, le Moulin des Bouvières à Diémoz (Isère), depuis dix ans, Davy Locatelli, 43 ans, a affiché, sur la façade de son établissement, un appel à l’aide en forme de lettre au père Noël : “Peux-tu demander à tes lutins de m'aider pour éviter la faillite ?”
“Ce qui m’a motivé ? C’est une révolte..., explique-t-il. À l’heure actuelle, alors que je suis fermé depuis le 29 octobre, je n’ai reçu aucune aide de l’État, notamment celle de 10 000 €. Le chômage partiel ne m’a pas été remboursé, alors que ce serait à l’État de le payer directement.”
Le restaurateur ne cache pas son inquiétude : “Financièrement, on se met en danger, on se verse pas de salaire alors qu’il faut continuer à payer les charges. Quand j’ai acheté le restaurant, j’ai hypothéqué ma maison : si je ne peux plus payer, je n’ai plus de maison. Si le restaurant ne rouvre pas au 20 janvier, je ne sais pas comment je pourrai faire.”
Et de confier : “Je travaille en cuisine depuis mes 13 ans. C’est le rêve d’une vie, c’est beaucoup de sacrifices. C’est en travaillant que j’ai pu acheter mon restaurant. Trente ans de travail perdus en un an, alors qu’on a fait tous ces efforts...”
Pour se faire entendre, le chef a participé aux manifestations organisées à Lyon tous les lundis : “Ça ne suffit pas. Il arrivera un moment où il faudra qu’on bloque les grandes surfaces ou les centrales d’achat. À partir de là, peut-être qu’on sera écoutés.”
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Publié par Roselyne DOUILLET
jeudi 17 décembre 2020