L'aventure Peninsula
"Je n'avais pas prévu de partir du groupe Intercontinental, je me sentais redevable envers eux", souligne Vincent Pimont. En 2007, un recruteur du groupe Peninsula lui propose un poste en Chine. "Je n'avais jamais pensé à la Chine, mais j'ai dit oui. Et j'y suis parti, juste avant les Jeux Olympiques de Pékin. Quand je suis arrivé à l'aéroport, je me suis dit que j'étais sur une autre planète", se remémore-t-il. Il prend alors ses fonctions en tant que directeur de l'hébergement d'un établissement de 525 chambres et plus de 350 personnes à manager. "Il a fallu que je m'adapte très vite, les Jeux olympiques arrivaient dans neuf mois. Ma priorité était de préparer l'hôtel à accueillir tous les clients VIP et notamment former le personnel. Il a fallu commander et réceptionner une nouvelle flotte de véhicules par exemple. Et surtout apprendre à travailler avec les Chinois car nous n'avons pas du tout la même culture."
En 2010, Vincent Pimont passe directeur général adjoint de l'hôtel, une aventure qui lui a permis de découvrir encore d'autres facettes de ce métier. "J'y suis resté sept ans. C'est la plus belle expérience de ma carrière", s'émeut-il. Pendant cette période, Vincent Pimont va véritablement se fondre à la culture chinoise, adopter le "cheenglish", un mélange de chinois et d'anglais. "Je voulais vivre avec les Chinois, prendre le bus, le tram, me faire des amis chinois..."
"Embaucher des personnes qualifiées mais humbles"
En janvier 2014, Vincent Pimont est appelé au même poste au sein du Peninsula Paris, pour assurer l'ouverture du palace. "J'ai suivi le chantier avec Vinci construction. Ce n'était pas évident car on ne parle vraiment pas le même langage. Je connais le bâtiment par coeur et je sais ce qu'il y a derrière chaque porte". Vincent Pimont s'est lui-même chargé du recrutement de tout son personnel avec son chef de service et le service des ressources humaines. "J'ai souhaité voir tout le monde. Notre priorité, avec le chef de service, a été d'embaucher des personnes qualifiées, mais humbles. On cherchait des hommes avec une histoire. C'est ce qui représente les valeurs de la marque".
Il y a quelques mois, Vincent Pimont est promu directeur général du Peninsula Pékin, un établissement qu'il connait bien mais qui vient d'être entièrement rénové. Désormais l'établissement compte 230 chambres et 60 suites. Une promotion qu'il estime "devoir à son personnel". Son objectif ? "Repositionner cet hôtel, lui rendre ce qu'il a été. Je suis parti du bas de l'échelle, avec une vraie passion, mais en restant toujours humble. C'est comme ça que j'en suis arrivé là", conclut-il.